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A quand les rames à deux niveaux ?

La nouvelle avait été annoncée en grande pompe et annonçait la fin des incommodités pour plus de 50% des voyageurs ONCF, sur l’axe Casablanca-Fès. Il s’agit de l’entrée, « courant » puis « fin » 2005 des rames à deux niveaux. A la clé, des trains confortables et grande vitesse-à ne pas confondre avec les TGV pour autant. C’est du moins ce qu’avait annoncé l’ONCF, suite à l’appel d’offres, le deuxième du genre, « international ouvert et public » que l’Office avait lancé et qui avait pour commande ferme 18 trains et 6 autres en option. La premier essai n’a pas été concluant pour autant.  Un premier appel d’offres avait été lancé par l’ONCF en avril 2001. l’Office n’ayant reçu pour offres que celle qui lui a été faite par le constructeur français Alstom, l’appel d’offres a été déclaré infructueux.
Un amendement en 2002 s’est avéré nécessaire. Ce sera chose faite. La relance en mai 2002 a suscité par mal d’intérêt. Deux grands constructeurs ferroviaires mondiaux, le Français Alstom et l’Italien Ansaldo Breda ont répondu à l’appel d’offres dont le cahier des charges faisait obligation aux soumissionnaires d’assortir leurs offres d’une garantie d’accès à un financement bonifié. La concurrence entre les deux constructeurs européens s’est traduite par une baisse des coûts d’investissement d’environ 500 millions de DH.  Et c’est Ansaldo Breda qui s’était adjugé le marché. Pour ce nouveau matériel, l’Office a opté pour des rames automotrices à deux niveaux d’une capacité de plus de 400 places assises et pouvant circuler à une vitesse de 160 km/h. Un modèle de train qui est opérationnel depuis 1998 sur le réseau ferroviaire italien qui a la particularité de présenter à peu près les mêmes  caractéristiques que celles du réseau marocain, toute dimension gardée, principalement en matière de température de fonctionnement. Cet investissement de 1,55 milliard de DH rentre dans le cadre du plan stratégique de développement de l’Office. Il vise à renforcer le parc de locomotives et surtout à suivre l’accroissement prévisionnel de la demande de voyageurs entre Casablanca-Rabat et Casablanca-Fès, dont les travaux de doublement seront terminés à l’horizon 2005. Sur le plan technique, ces trains permettront d’augmenter la capacité offerte sur le réseau actuel et sans mobiliser de nouveaux investissements en infrastructures. Du moins, à court et moyen termes. D’autre part, la mise en exploitation de ce matériel léger et de conception plus moderne et fonctionnelle va générer une importante économie d’énergie et une simplification notable des opérations de maintenance. En attendant, les voyageurs devront se montrer patients. Les travaux de dédoublement des voies, sources de tous les désagréments, devront continuer encore quelques mois.

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