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Abdelaziz Aftati : «C est à M. Benkirane de vous expliquer pourquoi il ne m a pas retenu»

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ALM : Abdelilah Benkirane ne vous a pas choisi pour le secrétariat général. Un commentaire ?
Abdelaziz Aftati : Les statuts de notre parti donnent le pouvoir au secrétaire général de choisir les membres. M. Benkirane ne m’a pas choisi dans la liste des candidats. Ceci ne regarde que le secrétaire général qui a ses raisons et c’est d’ailleurs uniquement lui qui peut vous donner une explication. En ce qui me concerne, je vais rester fidèle à mes prises de position qu’on le veuille ou non. Je continuerai à défendre les exclus, les plus faibles et tous les citoyens marginalisés. Je m’opposerai toujours à tous les arrogants et les despotes.
 
Les observateurs y voient plutôt une sanction en raison de vos déclarations. Qu’en pensez-vous?
Si vous faites allusion à mes déclarations au Parlement concernant les primes de l’ancien ministre des finances, je réitère encore une fois que je m’attache toujours à ce dossier surtout qu’on assiste aujourd’hui à une escalade dangereuse dans l’affaire. La décision d’interroger les responsables soupçonnés d’avoir laissé filtrer les documents dans la presse sur la prime accordée à l’ancien ministre des finances est une mascarade. Il faut plutôt interroger les responsables de la dilapidation des deniers publics. Quant aux documents révélant les faits, je pense que leur place est dans le Bulletin officiel et non pas les caves ou les coffres-forts. S’agissant de la relation entre mes déclarations et le parti, je répète encore une fois que je reste fidèle à mes positions et je ne quémande nullement le soutien de qui que ce soit parce que je suis parlementaire membre de la commission des finances. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est l’application des lois et la protection des deniers publics. Il faut éviter les traitements sélectifs et la méthode de deux poids deux mesures. On ne doit plus laisser tranquilles des personnes juste parce qu’elles appartiennent aux couches aisées et traîner les pauvres en justice dans des affaires futiles.

Mais vos déclarations sur «le soutien des services» que vous n’avez pas précisé à l’ancien ministre semblent même mettre la majorité gouvernementale en difficulté…   
En tant que député, je ne veux pas être une partie dans le complot du silence car c’en est bien. De même, est-ce que vous pensez que la réaction du ministre de l’intérieur à mes propos est digne d’un responsable ? De plus, le fait d’utiliser 2M qui est une chaîne de télévision publique financée par le contribuable pour une campagne calomnieuse demandant l’ouverture d’une enquête à mon encontre est inacceptable tout comme l’utilisation d’un ministère pour diffuser un communiqué contre moi à moins que ce communiqué ne soit l’œuvre d’une autre partie. Que le ministre de l’intérieur ouvre plutôt une enquête sur les trafiquants de drogue. Mais nous allons revenir à tout ceci au bon moment.

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