ALM : Comment réagissez-vous face à l’impôt sur le revenu des joueurs imposé par la loi de Finances 2012 ?
Abdellah Aboulkacem : Je tiens à vous dire que le sujet des impôts sur le revenu ne concerne pas seulement les joueurs de football ou bien les cadres de clubs de football, mais toutes les catégories de sportifs, à savoir les basketteurs, les joueurs de tennis, les athlètes…
Donc il faut que tout le monde réagisse face à l’application de cette loi. Je crois que l’application du professionnalisme n’a rien apporté que payer des impôts sur le revenu. Vous savez, les difficultés financières que vivent les joueurs ne leur permettent pas de donner une partie de leur salaire comme impôt sur le revenu.
Un joueur qui touche 5.000 DH ne lui restera rien pour faire face à ses besoins s’il donne une partie de son salaire comme impôt.
Est-ce que vous ne pouvez pas payer?
Tout le monde doit savoir que les clubs marocains galèrent pour trouver les fonds et les sponsors pour renflouer les caisses presque vides de leurs clubs. Il y en a même qui ont souffert d’une crise critique à l’aube du professionnalisme. Vous savez, le Maroc est devenu le seul pays arabe et africain à imposer cette taxe. Tandis qu’en Egypte le budget du club Al Ahly égale le budget de 16 clubs nationaux. Je tiens à vous dire que nous allons rencontrer le ministre de la jeunesse et des sports aujourd’hui pour aborder avec lui ce sujet et essayer de trouver une solution convenable pour tout le monde.
Quelles seraient vos demandes?
J’appelle en tant que porte-parole des présidents des clubs qu’on soit exonéré d’impôt sur le revenu comme le cas de l’agriculture et le tourisme. Nous avons déjà abordé cette demande dans les deux Chambres des conseillers et des représentants. Nous n’allons pas boycotter le championnat, mais nous allons prendre une position de force.