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Abdellah Baha : «Le PAM doit s’auto-dissoudre»

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ALM : Quelles sont les raisons de l’acharnement du PJD contre le PAM?
Abdellah Baha : Le PJD ne mène nullement une campagne contre le PAM. C’est ce parti qui a, depuis sa création, mené une guerre contre nous. Ce que nous revendiquons c’est uniquement le retour à la normale. Ce parti a utilisé des moyens de l’Etat pour s’imposer. Nous voulons aujourd’hui que ce parti reprend sa taille normale. Grâce à la pratique de la transhumance interdite par la nouvelle Constitution, le PAM est devenu, en si peu de temps, un parti majoritaire au Parlement. Le PAM a été à l’origine des événements de Gdim Izik, étant donné que l’ex-wali de Laâyoune pro-PAM avait entrepris des démarches provocatrices à l’égard des membres du parti de l’Istiqlal. Aussi, le PAM s’orientait vers l’adoption des modèles égyptien et tunisien au Maroc. Ce choix aurait pu avoir des répercussions catastrophiques sur notre pays.

Est-ce que vous appelez à la dissolution du PAM ?
Nous n’appelons pas à une dissolution au forceps. Le PAM doit s’auto-dissoudre car il est désavoué par les événements et par la nouvelle Constitution. La base fondamentale sur laquelle s’est construit le projet du PAM c’est la transhumance politique. Or, la nouvelle Constitution interdit catégoriquement cette pratique. Au moment où on appelait à lutter contre la transhumance, le PAM défendait sa démarche. Il doit aujourd’hui reconnaître son erreur. Il en va de la réhabilitation de la crédibilité de l’action politique.

Le PAM accuse le PJD d’opportunisme politique pour ce qui est de la question du 20 février. Qu’en dites-vous ?
C’est une accusation qui n’a aucun fondement. Le PAM disait toujours qu’il a fait son entrée sur la scène politique pour défendre le projet démocratique et moderniste de SM le Roi. Mais où est-il passé après la naissance du Mouvement du 20 février ? Ne devait-il pas réagir pour défendre le projet royal et la légitimité ? Comment peut-on qualifier un parti qui s’est fait un groupe parlementaire majoritaire en puisant dans les autres groupes grâce à la transhumance? Ne s’agit-il pas d’une attitude opportuniste? Par ailleurs, le PJD a, dès le début, utilisé ses propres moyens pour se faire une place rayonnante sur la scène politique et partisane.

Qu’en est-il des critiques du PJD contre certains dirigeants du PAM ?
J’estime que les dirigeants du PAM sont des citoyens marocains qui ont le droit de faire la politique. Mais, il est de notre droit de s’opposer aux pratiques malsaines qui donnent une mauvaise image de l’action politique. Il est temps de tourner la page du passé.

Le PAM est pour l’organisation des élections au début octobre. Qu’en pensez-vous ?
Le PAM est prêt à se lancer dans des élections dès demain car il s’appuie sur les moyens de l’Etat et sur le soutien de l’administration territoriale actuelle qui n’est plus qualifiée pour superviser l’opération électorale. Il n’a rien à préparer car il ne s’appuie pas sur ses propres moyens.

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