ALM : Vous avez évoqué au Parlement la question de la consommation du narguilé. Que revendiquez-vous?
Abdellah Bouanou : Nous avons interpellé M. Cherkaoui à propos de la mise en application en général de la loi 15/91 en date du 29 avril 1991, relative à l’interdiction de l’usage et la publicité du tabac dans les lieux publics. Ce que nous revendiquons c’est la réglementation de la consommation du tabac en général. Les décisions administratives et les rondes des services de sécurité et l’interpellation des cafés ne suffisent pas. Deux propositions de loi des partis de la majorité ont été à l’origine de la loi 15/91 bloquée depuis 1991 mais dont le débat a repris en 2007. Cette loi a été adoptée par les deux Chambres mais les décrets d’application tardent à voir le jour. Qu’est-ce qui tire profit du retard qu’accuse la mise en application de ce texte ?
Vous pensez qu’une loi spécifique n’est pas une nécessité?
Il ne s’agit pas d’une nécessité pressante. D’ailleurs, la loi 15/91, même si elle ne mentionne pas le narguilé, elle englobe et fait allusion à ce dernier à travers ses dispositions détaillées. L’urgence concerne la mise en application du texte de loi premièrement. Un référentiel juridique, c’est tout ce qu’il nous faut aujourd’hui. Par la suite, nous pouvons y ajouter des dispositions concernant l’interdiction express de la consommation du narguilé dans les endroits publics.
Quelles sont les mesures pratiques que vous proposez?
Il devrait y avoir des amendes contre les contrevenants. Ainsi, les montants récoltés à travers ces amendes permettront la mise en place, par exemple, d’un fonds de soutien aux centres hospitaliers et aux actions menées par les composantes de la société civile.