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Abderrahmane Azzouzi : Les fonctionnaires ne veulent pas payer les pots cassés

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ALM : Pourquoi la réforme de la CMR pose-t-elle toujours problème entre les syndicats et le gouvernement ?
Abderrahmane Azzouzi : Il faut tout d’abord préciser que la CMR se trouve dans une situation financière critique menaçant à terme la pérennité du régime. Ces difficultés sont dues à une gestion pas du tout optimale des fonds de la caisse durant une période relativement longue.
Le premier responsable dans cette affaire est bien évidemment l’Etat. Seul le gouvernement doit assumer ses responsabilités pour sauver la CMR. Mais attention, notre position au sein de la FDT (Fédération démocratique du travail) et la CDT (Confédération démocratique du travail) reste la même sur ce dossier. Aucune réforme ne doit se faire au détriment des fonctionnaires.

Mais des mesures ont été déjà proposées pour sauver cette caisse…
Toutes les mesures proposées par le conseil d’administration ne prennent pas en considération l’intérêt et les acquis des fonctionnaires. Les responsables demandent en gros d’élever l’âge de départ à la retraite, de revoir à la hausse les cotisations des fonctionnaires et de reconsidérer le calcul de la pension de retraite sur la base de plusieurs années avant le départ à la retraite. Nous pensons qu’il est impératif d’offrir aux fonctionnaires certains avantages en parallèle de cette réforme.

La réforme globale risque-t-elle de tarder encore plus ?
Je tiens à préciser que la commission nationale dans sa dernière réunion n’a pas pris une décision définitive concernant la réforme globale du système de retraite au Maroc. Il a été question de choisir l’un des scénarios préconisés par la commission technique, à savoir le scénario d’un système bipolaire. Les membres de la commission technique ont affirmé qu’il ne s’agit pas d’une réforme définitive et donc prête à la concrétisation. Ils vont approfondir les réflexions sur ce scénario avant de soumettre à la commission nationale les résultats finaux. Il est vrai qu’il faut agir très vite, mais nous pensons qu’il faut également prendre du temps avant de trancher définitivement la réforme d’un secteur aussi important et sensible que celui des retraites.

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