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Aboudrar à l’assaut de l’Inspection générale des finances

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L’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) a franchi, mardi à Rabat, un nouveau pas sur la voie de la «coalition nationale contre la corruption» qu’elle s’évertue à mettre en place, en concluant une convention de partenariat avec l’Inspection générale des finances (IGF). Lors de la cérémonie de signature, le ministre de l’économie et des finances et le président de l’instance ont dit l’importance de cette initiative dans l’édification de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance, de la promotion de la transparence et de la moralisation de la vie publique. Nizar Baraka, qui a placé le nouveau partenariat dans le cadre de la responsabilisation et de la reddition des comptes, a estimé que ce fonds commun est d’autant plus prometteur qu’il engage deux des grands outils de prévention contre la malgouvernance à coopérer dans des domaines sensibles. Des domaines qui touchent aux deniers publics, a-t-il précisé. Il a estimé que l’échange des expertises entre les deux organismes devrait assurer davantage d’efficacité au suivi du management public. Du fait que l’ICPC est généraliste et parce que l’IGF a un domaine de compétences plus pointu, le profit que peut faire l’un des partenaires des méthodes et des résultats du travail de l’autre ne peut que servir la cause de la bonne gouvernance, a-t-il déclaré en substance. Il a, par ailleurs, affirmé que ce projet de partenariat tourne autour des quatre axes essentiels que sont l’information croisée, la formation réciproque aux méthodes suivies, l’échange d’expertises et des outils d’investigation et enfin, l’action commune et concertée dans les situations de partenariat avec des organismes tiers. Il a laissé entendre qu’en cas de besoin, l’ICPC pourrait être informée des affaires traitées par l’IGF, et que certains des rapports de l’inspection pourraient lui être communiqués. Il a également déclaré que des cycles communs de formation seraient organisés afin de familiariser les uns aux méthodes des autres, «ce qui permettra à chacun des organismes une meilleure lecture des méthodes du nouveau partenaire et de sa stratégie».
Le président Abdeslam Aboudrar a, pour sa part, placé le partenariat avec l’IGF dans le cadre de l’approche sectorielle suivie par l’Instance tant cette stratégie approfondit la vision globale en ce qu’elle permet de dresser une cartographie de la malgouvernance et d’établir des politiques pertinentes de lutte contre la corruption. Il s’est déclaré convaincu de ce que la conjugaison des efforts au sein d’un front commun est nécessaire pour triompher de la corruption et a précisé que l’approche sectorielle lui paraît être le raccourci historique menant à cet objectif. Il a estimé que la nouvelle convention signée avec l’IGF qui est «un pas essentiel sur la voie de la coalition en faveur de la transparence et contre la corruption» réalise un certain nombre d’avancées au niveau de la méthode.
Il a laissé entendre que ces évolutions sont de circonstance en regard d’objectifs ambitieux tels que le développement de la coopération, la promotion de la responsabilisation et de la reddition des comptes.
Il a estimé qu’en créant des outils de communication permanente entre l’ICPC et l’IGF, la nouvelle convention étend en même temps qu’elle précise le champ d’action contre la corruption.
Abdeslam Aboudrar a, en outre, affirmé que le partenariat engagé est de nature à promouvoir la sensibilisation aux méfaits de la corruption et est susceptible de permettre une plus grande prise de conscience à ses néfastes conséquences. Il a conclu que la formation est l’un des fondements de ce partenariat et que des cycles sont prévus pour préparer l’élément humain aux tâches qui l’attendent.
Youssef Saboni, secrétaire général de l’Inspection générale des finances (IGF), qui a dit le mérite de l’ICPC dans l’émergence du nouveau partenariat a également déclaré la volonté de son groupement d’y participer de la manière la plus efficace au «service de la bonne gestion et de la transparence». Il a estimé que la convention s’insère dans le cadre de la stratégie du gouvernement de lutte contre la corruption et que les inspecteurs des finances, qui élaborent leur programme de travail pour cette année, souscrivent au principe de l’échange prévu par le nouveau partenariat.

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