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Accord agricole : Ce qu’il apportera réellement à l’agriculture marocaine

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Le vote par 369 eurodéputés en faveur de l’accord agricole est une très bonne consécration pour le Maroc. Une initiative qui a été vivement louée par Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, lors d’un point de presse tenu jeudi 16 février à Rabat. En marge de cet événement, M. Akhannouch a déclaré à ALM: «c’est un accord commercial de libre-échange qui vient en continuité de l’accord existant. Quand même il y a une amélioration des conditions de cet accord. Il est en faveur des deux économies, des deux agriculteurs européen et marocain». Et d’enchaîner: «Je pense que le Plan Maroc Vert va amener à l’avenir une amélioration de l’offre agricole qui se traduira par des quantités sur le marché marocain et étranger en diversifiant les destinations et en consolidant les marchés importants, à savoir ceux de l’Union européenne». Aux yeux du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, cet accord ne peut qu’avoir des retombées très positives dans l’avenir. «Cet accord  va nous permettre de mieux valoriser notre agriculture, de se positionner sur une agriculture à meilleure valeur ajoutée», a-t-il détaillé. Dans ce sens, il a conduit l’exemple de l’huile d’olive sur laquelle il y a des quotas et des prix à l’entrée. «Tout cela aujourd’hui est en faveur des petits agriculteurs marocains qui vont pouvoir avoir un accès au marché quand les productions seront à niveau à l’horizon de 2015-2016», a expliqué M. Akhannouch. Ceci étant, l’accord agricole de libre-échange prévoit un niveau de libéralisation des échanges pour la partie marocaine d’un taux de 45% immédiat et 67% dans 10 ans concernant l’offre agricole. Quant aux offres agro-industrie et pêches, elles seront respectivement libéralisées à hauteur de 92 et 90%. Cette libéralisation sera étalée sur trois groupes. Un premier groupe de produits à libéraliser dès approbation de l’accord, il s’agit essentiellement des intrants pour l’agriculture et l’agro-industrie nécessaire pour l’atteinte des objectifs du Plan Maroc Vert. Un deuxième groupe de produits est à libéraliser sur 5 ans et 10 ans. C’est le cas de tous les produits nécessitant une longue période d’ajustement pour la production nationale. Cependant, une liste de produits ne sera pas libéralisée mais fera l’objet d’un accès particulier. Elle porte sur 19 groupes de produits critiques en termes de sécurité alimentaire du pays.
Pour sa part, la partie européenne se verra consacrer, en vertu de cet accord, un niveau de libéralisation des échanges de 56 % immédiat et 67% dans 5 ans en matière d’offre agricole, 98% d’offre agro-industrie et 100% d’offre pêches. Ceci signifie le maintien des quotas, des prix d’entrée et un calendrier sur 6 produits exclus du libre-échange, à savoir les tomates, ail, clémentine, fraise, concombres, courgettes, sucre. Par contre, il n’y a pas de quota, de calendrier, de droits de douane, de prix d’entrée pour les produits libres. Par ailleurs, l’accord de libre-échange voté par le Parlement européen a dédié un volet à la pêche maritime. Sont prévus, dans ce cadre, le maintien de l’accès libre des produits marocains au marché de l’UE et un nouveau  schéma d’accès au marché marocain des produits de la pêche de l’UE.

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