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Administration du territoire : Les leçons d’un mouvement

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L’Administration territoriale a connu, jeudi, l’un des plus grands mouvements des agents d’autorité des cinq dernières années et qui a concerné la nomination de 34 walis et gouverneurs et le départ à la retraite de 15 autres qui ont atteint la limite d’âge. Ce nouveau mouvement des agents d’autorité se répartit entre sept nouvelles nominations, deux promotions internes et vingt-cinq redéploiements.
Ainsi, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a procédé à la nomination de deux nouveaux walis.
Il s’agit d’Amine Lahcen Demnati, que le Souverain a nommé wali de la région de Guelmim-Essemara et gouverneur de la province de Guelmim. Natif de Demnat, il a fait une longue carrière politique et a assumé plusieurs postes de responsabilité dont celui de ministre de l’Emploi et des Affaires sociales, entre 1995 et 1997. Membre du bureau politique du Mouvement Populaire (MP), il était jusqu’à sa nomination au poste de wali de la région Guelmim-Essemara, député à la Chambre des représentants pour la préfecture d’Azilal.
Le Souverain a aussi nommé un autre ex-ministre au poste de wali. Il s’agit de Rachid Filali qui a été nommé wali de la région de Souss-Massa-Drâa et gouverneur de la préfecture d’Agadir Ida Ou Tanane. Né en 1960 à Rabat, M. Filali a assumé, de 1998 à 2000, le poste de ministre du Secteur public et de la Privatisation sous la couleur du Parti de l’Istiqlal.
SM le Roi a nommé cinq nouveaux gouverneurs qui rejoignent l’Administration territoriale pour la première fois. Ainsi, le Souverain a nommé M’hamed Guerdouh, gouverneur de la province de Sidi Kacem. Titulaire d’un diplôme de génie rural, il a assumé plusieurs fonctions avant d’être nommé, en 2003, directeur des aménagements hydro-agricoles au ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
S’agissant du nouveau gouverneur de la préfecture d’arrondissement de Ben M’Sick, Abdesslem Zouggar, il a assumé les fonctions de chef du cabinet du ministre de l’E0quipement en 1998 avant d’être désigné directeur général de l’hydraulique, en 2000.
De son côté, Mohamed Faouzi, que SM le Roi a nommé gouverneur de la préfecture d’arrondissement d’Aïn Chock, il a fait un excellent parcours dans le secteur privé. Ainsi, après avoir obtenu le diplôme d’ingénieur d’Etat de l’Ecole Mohammédia d’ingénieurs (EMI), il a été nommé en 1980 chef de service au groupe ONA puis chef du service exploitation de la mine de Lahmam en 1986. En 1987, il a été nommé directeur d’exploitation, puis directeur des évaluations minières avant d’accéder aux fonctions de directeur général de plusieurs sociétés. S’agissant du nouveau gouverneur de la préfecture d’arrondissement d’Aïn Sebaâ Hay Mohammadi, Mohamed Yazid Zellou, il est diplômé en hydraulique de l’Ecole nationale des ponts et chaussées de Paris, et assumait le poste de directeur des investissements au sein de la Lydec-Casablanca. Enfin, le nouveau gouverneur de la province de Boujdour, Mohamed Ennajem Abhai, était délégué régional du ministère de l’Artisanat.
Par ailleurs, SM le Roi a procédé à la promotion au grade de gouverneur de deux secrétaires généraux de préfectures. Il s’agit de Mohamed El Moudden Lalami et Mohamed Fettal que le Souverain a nommés respectivement gouverneur de la préfecture d’Inezgane Aït Melloul et gouverneuer de la province de Taounate. Pour ce qui est du mouvement de redéploiement des gouverneurs, il a concerné 21 préfectures et provinces.
Le mouvement des walis et gouverneurs a aussi donné lieu à un changement à la tête de la Direction des régies et services concédés au ministère de l’Intérieur, qui a été attribuée à Mohamed Kadri, alors que l’Inspection générale de l’Administration territoriale a été confiée au gouverneur, Abdechakour Raïs.
Enfin, les dernières nominations ont été caractérisées par le retour à l’administration centrale de l’ex-wali de la région Guelmim-Essemara, Ali Kébiri, et de Moulay Mamoun Boufares, qui a été nommé gouverneur détaché au cabinet du ministre de l’Intérieur.
Enfin, il y a lieu de mentionner que quinze walis et gouverneurs, exerçant au sein de l’Administration territoriale ou à l’administration centrale du ministère de l’Intérieur, ont été mis à la retraite pour avoir atteint la limite d’âge. En somme, les nouvelles nominations consacrent le principe du mouvement continu des agents et l’application de la règle de la promotion interne au profit des cadres du ministère de l’Intérieur qui ont prouvé leur compétence et leur dévouement au service des citoyens. Elles prouvent aussi la volonté de SM le Roi de doter l’Administration territoriale d’une nouvelle élite de cadres, exerçant tant au secteur public qu’au secteur privé, capables de relever les défis auxquels le Maroc fait face. Elles consacrent aussi le principe de la mise à la retraite automatique des agents d’autorité ayant atteint la limite d’âge.

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