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Aherdan : «Le Maréchal Mezian était une référence»

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Le maréchal regretté Mohamed Mezian réunit toutes les caractéristiques de l’homme complet. C’est par ce propos très significatif que Mahjoubi Aherdan a résumé le profil du maréchal défunt, au moment de l’inauguration, le 27 mai 2006 à Nador, du Musée baptisé du nom du Maréchal Mohamed Mezian. L’actuel dirigeant du Mouvement populaire a captivé l’audience par son talent d’improvisation, mais aussi et surtout par la profonde connaissance qu’il a de « l’homme de cœur », que fut M. Mezian. « Un homme de référence» qui mérite d’être cité par ces temps où les repères se font rares, a-t-il ajouté. Maréchal, fort respecté aussi bien chez lui qu’en Espagne, le défunt a gravi tous les échelons de la hiérarchie militaire. « Vous venez de voir des décorations, des tenues mais vous ne pouvez imaginer ce qu’il a fallu et ce qu’il faudrait comme effort, de volonté, de courage, d’honneur pour pouvoir monter d’un grade à un autre sans pour autant mourir », dit M. Aherdan en connaissance de cause. «J’ai été officier, j’ai su ce que c’était de se battre, écouter les balles voler et les obus éclater. Je pense que pour être officier, il faut avoir du cœur, il faut avoir de la volonté ferme, il faut regarder la mort dans les yeux. Autrement, on n’est pas un bon officier. Un officier, c’est cela. C’est quelqu’un qui donne sa vie à son pays», a-t-il ajouté, dans une référence aux énormes sacrifices consentis par le maréchal pour servir son pays. Avant de rappeler également l’engagement et le rôle joué par le regretté dans la Guerre d’Espagne : « Il a fait la guerre d’Espagne, en Général, en homme courageux mais il l’a faite dans la peau d’un Marocain pour un pays qui est en fin de compte frère du Maroc. Il faut revoir l’histoire ancienne pour se rendre compte que les Ibères et les berbères sont de la même souche. Ce n’est que l’occupation romaine qui a changé la donne. A partir de cette donne, l’Espagne est le pays le plus proche du Maroc et le Maréchal Mezian s’est battu pour son second pays, non pas en mercenaire mais en héros».
Un vibrant témoignage d’un frère d’arme qui sait de quoi et de qui il parle.

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