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Ahmed Bouz : Les partis de la majorité ne se sont pas faits de cadeaux

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ALM : Les résultats des dernières élections confirment-ils la suprématie de la majorité sur la scène politique ?
Ahmed Bouz : Je ne crois pas que les élections partielles puissent exprimer un véritable clivage politique en raison notamment de leur contexte ainsi que le taux de participation des électeurs. C’est pour cette raison que je ne pense pas qu’il faille voir dans les résultats du scrutin une grande victoire de la majorité sur l’opposition ou bien un message de confiance de la part des foules au gouvernement et ce pour plusieurs raisons.
D’abord, nous avions l’impression au cours de la campagne qui a précédé le scrutin que la concurrence était plus farouche entre les partis de la majorité alors qu’on sentait que l’opposition était plutôt désintéressée.
Ensuite, il faut savoir que les sièges mis en jeu lors des élections appartenaient tous aux partis de la majorité avant leur invalidation par le Conseil constitutionnel. Généralement et sauf cas exceptionnels, tous les partis parviennent à reprendre les sièges perdus.
 
Faut-il en déduire que les élections partielles diffèrent des autres scrutins ?
Il ne faut pas oublier que le taux de participation au scrutin du jeudi n’a pas dépassé les 20%. Un bon nombre des participants est lié aux candidats beaucoup plus qu’aux partis politiques.
Globalement, on peut dire que les composantes de la majorité se concurrençaient entre elles, ce qui explique l’absence d’un vrai débat politique avant les élections. Celles-ci ont été différentes par rapport aux élections partielles qui ont eu lieu à Tanger et à Marrakech où l’on sentait vraiment une véritable rivalité entre le PJD et le PAM.

Autrement, la victoire de la majorité n’est pas pour autant une vraie défaite de l’opposition…
Il faut d’abord se poser des questions sur le véritable gagnant lors des élections. Mais permettez-moi tout d’abord de préciser que l’opposition connaît certes de nombreux problèmes, mais je ne vois pas de relation de cause à effet entre les résultats des élections et les problèmes internes de l’opposition. L’élément déterminant dans le scrutin fut sans nul doute le discours du PJD qui n’a rien à envier au discours de l’opposition. Ce même discours fut d’ailleurs déterminant dans la circonscription de Moulay Yacoub mais également à Youssoufia, remporté par le PPS.

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