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Ahmed Zaidi : «Mustapha Ramid n’est pas censé impliquer l’institution législative dans son agenda politique»

ALM : Comment réagissez-vous au communiqué de la Chambre des représentants ?
Ahmed Zaidi : Ce communiqué ne concerne pas des déclarations précises. Il s’agit d’un communiqué général qui condamne la campagne calomnieuse et de dénigrement dirigée à la fois contre les députés et l’institution législative. Je dois dire dans ce sens que lorsque des parlementaires portent atteinte à l’institution législative à travers des commentaires ou des déclarations, ils donnent une certaine légitimité aux supports médiatiques pour aller encore plus loin dans le cadre de la critique du Parlement. L’institution législative est une institution constitutionnelle, le fait de dire qu’elle ne sert à rien constitue une atteinte profonde au militantisme engagé pendant des années pour débaucher sur des institutions démocratiques et pour la consécration des principes de la démocratie. Ceci est très dangereux. Nul n’est censé émettre des jugements de valeur sur l’institution législative.  

Que dites-vous à propos de la décision de Ramid de démissionner qui a été retirée mercredi?
La décision de Ramid est une décision personnelle qui ne concerne que lui. D’ailleurs, ce qui prouve que cette décision manque de pertinence, c’est que le PJD a rejeté cette décision. Si on avait porté atteinte au député Ramid, je serais parmi les premiers à le soutenir, mais étant donné que l’affaire de la mission médicale se rapporte à un non-respect des lois et procédures en vigueur, il faut dire que Ramid n’est pas censé impliquer l’institution législative dans son agenda politique.

Comment Ramid devait-il réagir ?
Ce n’est pas parce qu’un parlementaire a un problème avec un gouverneur ou un agent d’autorité quelconque qu’il doit remettre en cause l’utilité et la crédibilité de cette institution. Vu sa qualité de député, il doit au mieux aviser l’autorité administrative locale en question ou interpeller le ministère de l’Intérieur, le cas échéant sous la coupole du Parlement, ou même intenter une action devant la justice. La consécration de la pratique démocratique et la réforme interviennent par le militantisme. L’USFP ne cesse de pointer du doigt les dysfonctionnements de l’institution législative et des institutions en général, mais sans jamais remettre en cause leur rôle primordial pour la démocratie.

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