Selon un rapport de la Direction française de la sécurité extérieure, (DGSE), cité par le quotidien, des volontaires étrangers suivent depuis 2004 des formations militaires prodiguées par les salafistes algériens dans le Sahel.
En plus de la formation au maniement des armes et des explosifs et à l’utilisation de toxiques dans des centres d’entraînements situés dans le Sahel, "les vieux routiers algériens apprendraient également à leurs recrues à lancer des opérations suicides, un mode opératoire qu’ils n’ont pourtant jamais appliqué chez eux en quinze ans de lutte armée", relève le journal.
"Les bandes armées circulent dans le Sahel en se jouant des frontières algériennes, maliennes, mauritaniennes ou nigériennes", note le journal pour qui, les djihadistes, qui seraient une centaine, appartiennent au GSPC algérien qui s’est rallié à la mouvance Ben Laden pour marquer sa volonté de propager le djihad à toute l’Afrique du Nord.
Et d’ajouter que les islamistes algériens bénéficient de l’indifférence, voire de l’assistance intéressée des nomades.
"Ils s’attirent les bonnes grâces des gens qu’ils croisent en offrant des antibiotiques lorsque les enfants sont malades, de l’aspirine, de la semoule, et gagnent les coeurs de populations pauvres en achetant des chèvres qu’ils payent le double du prix normal", confie au journal un officier malien.