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Alliances politiques : Les partis de la mouvance harakie jouent la carte de l’amazighité

Quatre partis de la mouvance harakie, issus du Mouvement populaire, ont annoncé le 7 septembre la signature d’une «charte politique amazighe» avec les fédérations des associations culturelles amazighes. Cette charte, signée conjointement avec des fédérations qui regroupent plus de 150 associations du Mouvement culturel amazigh (MCA), engage les associations amazighes et ces partis à mener une lutte commune pour, disent-ils, «la protection juridique de l’amazigh». Ce pacte permettra aux partis précités de bénéficier des consignes de vote des associations amazighes. Le 7 septembre, déjà, les dirigeants des partis du Mouvement démocratique et social (MDS), le parti Al Ahd et le Parti du renouveau et de l’équité avaient tenu une rencontre avec les représentants des confédérations d’associations amazighes. La rencontre a vu aussi la présence de cadres de l’IRCAM et du Mouvement populaire (MP), qui a préféré minimiser sa présence au sein de cette alliance lors de la troisième et dernière réunion du 7 septembre. Seul Hasan Maouni du courrant reformateur du MP a tenu a être présent lors de la signature de la charte, alors que Mohand Laenser, lui, a visiblement préféré garder ses distances pour le moment. Cette décision intervient suite à une alliance scellée entre le MP, le PAM (Parti authenticité et modernité), le RNI (Rassemblement national des indépendants) et l’UC (Union constitutionnelle). Cette alliance n’empêche pas le parti de M. Laenser de jouer la carte berbère afin de récolter le plus grand nombre de voix. Selon Abdelwahed Darwich, membre du bureau politique du MDS : «les quatre partis de la mouvance harakie ont décidé de présenter des candidats communs dans certaines régions». D’autre part, les associations amazighes, elles, ne veulent pas être de simples rabatteurs d’électeurs potentiels, mais exigent que les questions de la régionalisation élargie et de l’autonomie soient débattues. Selon Mohamed Chami, président de la Fédération des associations amazighes du Nord, «nous devons être des acteurs majeurs lors du prochain scrutin, c’est le but de cette alliance entre les partis politiques et les associations». En effet depuis plusieurs mois, les partis issus de la mouvance harakie discutaient la possibilité de présenter des candidats communs pour affronter les élections législatives en rang serré et ne pas perdre des fiefs électoraux à cause des divisions. Selon Mahmoud Archane du MDS, «ce qui nous manque, c’est la solidarité entre nos composantes. Notre défaut est que nous pensons que nous sommes une minorité dans ce pays, alors que nous sommes la majorité». «Nous n’avons ni le pouvoir de l’argent ni celui de la communication, nous avons le pouvoir du nombre», renchérit M.Archane qui se considère en retraite politique après avoir cédé le flambeau du parti à son fils Abdessamad. Il faut dire que la thématique amazighe est un vivier électoral. Le Mouvement populaire en avait fait son champ de prédilection depuis sa fondation en 1959 par Mahjoubi Aherdane, figure incontestée de l’amazighité. Le PPS a essayé aussi d’emboîter le pas au MP. En août dernier, le parti de Nabil Benabdellah avait signé une déclaration commune sur les mécanismes à même de promouvoir la langue et la culture amazighes dans la vie publique, en partenariat avec des associations amazighes.


Mohamed El Hamraoui.

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