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Alors que le mandat de 90 conseillers a pris fin depuis plusieurs mois : Ils continueront d’être payés jusqu’à nouvel ordre

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Cela fait des mois que le mandat de 90 conseillers a officiellement pris fin. Pourtant, ces derniers continuent de siéger et de bénéficier de tous les avantages que leur offre leur mandat de députation avec tout ce que cela implique comme dépenses financières pour l’institution législative. Si cette situation perdure aujourd’hui encore c’est que les forces politiques sont divisées sur le renouvellement du tiers sortant. En effet, un tiers des membres de la deuxième Chambre est renouvelé chaque six ans. Sauf que cette procédure ne sera pas possible vu la situation transitoire dans laquelle se trouve la Chambre des conseillers depuis l’adoption de la nouvelle Constitution et surtout en raison du retard accusé dans l’organisation des élections communales et régionales. Il faut préciser que les conseillers sont élus au suffrage universel indirect. Un corps électoral formé par une sorte de grands électeurs (élus locaux et régionaux, délégués syndicaux et représentants des Chambres professionnelles). Le débat sur ce dossier a refait surface depuis quelques jours sur la scène politique et partisane. Un débat dans lequel le parti du Mouvement populaire émerge du lot. Des informations ayant circulé récemment évoquaient l’intention du parti de proposer une loi qui permettra à la deuxième Chambre de renouveler son tiers sortant. Contacté par ALM, Mohamed Moubdie, député et membre du bureau politique du parti de l’épi, récuse ces informations. «Nous n’avons jamais eu l’intention de déposer une proposition de loi ou un quelconque texte législatif pour faciliter le renouvellement de la Chambre des conseillers. Une telle initiative ne saurait été prise sans l’accord et le soutien des autres composantes de la majorité», explique-t-il. Mais le responsable nuance sa position sur le sujet. «Sur le plan légal, nous ne voyons aucun problème à ce que le tiers sortant soit renouvelé sur la base de la composition actuelle de la Chambre concernée. Personnellement, je serais pour une telle décision». Cet avis ne semble pas être partagé par les autres partis de la majorité, à savoir le PJD (Parti de la justice et du développement), l’Istiqlal et le PPS (Parti du progrès et du socialisme). Contactée, une source bien informée au sein du bureau politique écarte un tel scénario. «Il faut tout d’abord préciser que le Conseil constitutionnel a tranché la question. La deuxième Chambre devra ainsi continuer à travailler selon sa configuration actuelle en attendant l’organisation des prochaines échéances électorales», affirme-t-elle. Et de conclure: «il faut également dire qu’il n’existe aucun intérêt pour de nombreuses formations politiques représentées dans la deuxième Chambre de renouveler actuellement le tiers sortant et préfèrent donc attendre les prochaines élections». A noter enfin que les forces de l’opposition (PAM, RNI, USFP, UC) sont majoritaires dans la Chambre des conseillers alors que la majorité est minoritaire, sachant que le PJD (chef de file de la majorité) ne dispose pas de groupe parlementaire dans cette Chambre tout comme son allié au gouvernement le PPS.

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