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Après la constitution du gouvernement : Le MP hésite entre l’opposition et le soutien critique

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Entre opposition «constructive» et soutien critique au gouvernement, le Mouvement Populaire veut adopter une position médiane. Le parti est dans l’opposition sans y être vraiment. «C’est une opposition qui n’est pas figée. Nous n’avons pas d’états d’âme et pas de positions définies», explique Essaid Ameskane, président du groupe parlementaire et porte-parole du MP. Le comportement du parti et de son groupe parlementaire vis-à-vis de l’exécutif sera déployé en deux volets. Ainsi, explique-t-il, «si un projet qui nous convient et qui est dans l’intérêt de la nation est présenté au Parlement, nous le soutiendrons, dans le cas contraire nous le rejetterons». D’un autre côté, poursuit-il, «si un projet est jugé amendable et que les amendements que nous proposerons seront retenus, nous l’appuierons». Le MP se trouve donc à cheval entre des formations qui se sont prononcées ouvertement pour une opposition ferme, et c’est le cas du PJD, et d’autres formations qui adoptent une position de soutien critique dont fait désormais partie l’USFP qui vient d’affirmer cette décision dans un communiqué rendu public lundi 22 octobre par son bureau politique.
Pour ce qui de ses rapports futurs avec le PJD, le MP se montre ferme. «Les choses sont claires, nous ne partageons ni nos principes, ni nos objectifs avec le PJD. Mais, il se peut que nous nous mettions d’accord sur certains points», ajoute-t-il.
Par ailleurs, le porte-parole du MP affirme que son parti «n’a jamais couru» derrière les postes ministériels et ne connaît ni différends ni crise interne. «Le MP se trouve aujourd’hui dans une bien meilleure situation que celle de certains partis au gouvernement, notamment l’USFP, voire l’Istiqlal», soutient-il. M. Ameskane assure, dans ce sens, qu’aucun député n’a quitté le groupe MP. «Nous avons toujours nos 41 députés et notre groupe s’est renforcé par des formations alliées qui nous ont rejoints», assure-t-il. «C’est un groupe fort et sain», ajoute-t-il.
En outre, se retrouver relégué à l’opposition se révèle, selon ce cadre du MP, une situation réconfortante. «Cela nous réconforte et va nous aider à revoir notre organisation et nous permettre de restructurer notre parti». Une assertion qui rejoint les déclarations d’un autre cadre du parti qui estime que le retour à l’opposition après avoir passé les cinq dernières années dans le gouvernement est bénéfique pour le parti. «L’opposition est une sorte de catharsis», affirme un dirigeant du parti. Se retrouver dans l’opposition devrait permettre au MP, selon la même source, de recruter une «élite éclairée» alors que les «opportunistes» vont finir par le quitter.
Par ailleurs, comme le soutient M. Ameskane le MP, aurait toujours été dans l’opposition. «Nous avons toujours été dans une opposition constructive», affirme-t-il. Et de continuer, serein, «nous avons toujours accepté notre sort». Car laisse-t-il entendre,  avant que le Mouvement Populaire ne se retrouve complètement sur les bancs de l’opposition lors du gouvernement de Abderrahmane Youssoufi entre 2002 et 2007, le parti n’était que «faiblement représenté dans les gouvernements qui l’ont précédé et dans lesquels il a fait partie».

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