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Après le scandale de la CGI, le gendarme de la Bourse, le CDVM, tire en rafale sur des sociétés de Bourse

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Les sociétés de Bourse en prennent pour leur grade. Le gendarme de la Bourse a brandi ses cartes, rouges et jaunes, à l’égard de celles-ci au sujet de l’affaire CGI.
Jeudi 13 mars, le conseil d’administration du Conseil déontologique des valeurs mobilières
(CDVM) s’est réuni sous la présidence de Salaheddine Mezouar, ministre de l’Economie et des Finances, «avec notamment pour ordre du jour l’examen des faits relevés lors de l’opération d’introduction en Bourse de la CGI et des transactions boursières qui s’en sont suivies», indique un communiqué du CDVM publié à ce titre.Upline Securities, SafaBourse, Attijari Intermédiation, BMCE Capital Bourse et CFG Marchés, principales sociétés de Bourse ayant intervenu sur la valeur CGI, ont jusqu’ici fait l’objet d’une procédure d’inspection et se trouvent aujourd’hui face aux sanctions du gendarme du marché boursier.
«Compte tenu des faits relevés à l’encontre de Upline securities, le conseil d’administration a convoqué et entendu Jalal Houti, président de la société de Bourse, en présence de son conseiller Me Mohamed Berrada, avocat au barreau de Casablanca», précise la même source.
Ainsi, après auditions, la sentence du CDVM est lourdement tombée sur ces sociétés. Pour Upline Sécurities, il sera question de déBourser quelque 10 millions de dirhams en guise de sanction pécuniaire. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, cette entité a fait l’objet d’une «proposition au Ministre de l’Economie et des Finances de retirer à cette société la possibilité d’exercer l’activité de dépositaire titres et espèces», indique le CDVM.
Pour les autres sociétés, SafaBourse a eu droit à un blâme, Attijari Intermédiation à un avertissement et BMCE Capital Bourse à une mise en garde.
En effet, l’opération d’introduction en Bourse de la CGI a été pointée du doigt au vu de certaines pratiques opérées par les sociétés de Bourse dans ce cadre. Il leur a notamment été reproché de ne pas avoir respecté les consignes de rigueur. Le taux de souscription percutant  a été remis en cause,  mais aussi le fait que des  fonds d’investissement étrangers, créés pour l’occasion ont recouru à la réalisation de souscriptions opportunistes afin de revendre les actions qui leur étaient adjugés aux sociétés de Bourse qui ont acheté pour leur compte, quelques jours après la cotation du nouveau titre. Une pratique certes courante, mais le bémol réside dans la capacité financière de ces fonds qui est inférieure à ce que demandent ces placements.  
A l’ordre du jour, également, un autre dossier qui suscite plus d’une version depuis qu’il a été lancé sur le marché. Celui de l’introduction annulée de la société GSI. Ferme, le conseil d’administration du CDVM a examiné le dossier en question et a opté pour la transmission du dossier à la justice. C’est dire que le gendarme de la Bourse n’hésite pas à brandir ses outils de sanction à tout dérapage qui survient. Sur ce volet, précisément,  «Le conseil d’administration rappelle à l’ensemble des intervenants l’impérieuse nécessité du respect strict de toutes les dispositions légales et réglementaires ainsi que l’adoption des meilleures pratiques de la profession, afin de faire évoluer notre marché des capitaux vers les meilleurs standards internationaux», insiste le CDVM dans son communiqué.

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