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Arrestation à Paris d’un terroriste d’Al Qaïda recherché par le Maroc

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Ahmed Sahnouni, le ressortissant français qui faisait l’objet d’un avis de recherche lancé par les autorités marocaines, dans le cadre  du  réseau des 24 islamistes liés à Al Qaïda, est finalement placé en détention en France. D’origine marocaine, Ahmed Sahnouni est soupçonné par le Maroc d’avoir organisé le recrutement de candidats au djihad en Afghanistan, en Irak, en Somalie et dans la zone sahélo-saharienne. Le réseau démantelé à la mi-avril à Casablanca, Berrechid et Kénitra «s’apprêtait à commettre des assassinats et des actes de sabotage à l’intérieur du pays, notamment à l’encontre des services de sécurité et d’intérêts étrangers au Maroc», avait indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Les individus possédaient un pistolet et des munitions dont ils se sont emparés après avoir agressé un agent de police à Casablanca, ainsi que des armes blanches. Outre son implication dans l’affaire du réseau des 24 islamistes liés à Al Qaïda, Ahmed Sahnouni  a été arrêté, vendredi 30 avril, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte fin 2009 par le parquet antiterroriste de Paris. Après quatre jours de garde à vue, Ahmed Sahnouni a été mis en examen, mercredi 5 mai, pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste durant 2007, 2008, 2009 et 2010 à Paris, au Maroc, en Iran et en Afghanistan. Selon l’AFP, du matériel informatique, de la documentation islamiste radicale et des photos le représentant en zone de combat avec d’autres personnes ont été saisis lors d’une perquisition à son domicile. L’incarcération d’Ahmed Sahnouni a été largement suivie médiatiquement en France. Le quotidien Le Parisien a rapporté dans son édition du jeudi 6 mai qu’ «Ahmed Sahnouni était chargé d’organiser le recrutement, via Internet, de  combattants volontaires pour gonfler les rangs d’Al Qaïda en Afghanistan, en Somalie et en Irak». Et de poursuivre que «sa filière, active depuis 2008, aurait permis à plusieurs jihadistes de rejoindre ces zones de combat et organisé, à leur profit, des collectes de fonds en France».  «Selon nos informations, lors de sa garde à vue, Ahmed Sahnouni aurait fermement démenti le rôle de coordinateur que lui prêtent les autorités marocaines. Mais son discours s’avère décousu. S’il admet avoir eu des sympathies pour Al Qaïda jusqu’en 2001, il s’en serait ensuite éloigné en raison de son aversion pour les attentats de masse. Il reconnaît avoir effectué certains voyages dans les pays du Proche et du Moyen-Orient, notamment en 2009, mais pour des raisons religieuses, précise-t-il. Tout en refusant d’être considéré comme un jihadiste, il admet avoir rencontré des talibans en Afghanistan et s’être exercé, en leur compagnie, au maniement des armes», selon le Parisien. Natif de Casablanca,  Sahnouni a obtenu la nationalité française en 2002. Père de deux enfants, il n’a jamais été condamné auparavant.

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