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Au nom du mensonge

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Décidément, le journaliste Pedro Canales du quotidien espagnol La Razon reste fidèle à lui-même. Ce prétendu connaisseur de la vie politique marocaine continue avec sa politique de désinformation concernant le Maroc. L’interview qu’il a faite au dénommé Hicham Mandari et que le quotidien madrilène a publiée dans son édition du dimanche 7 septembre est un produit qui ne respecte aucune règle professionnelle tant au niveau déontologique que technique. Ce qui met en doute les véritables intentions du journaliste. S’agissant de l’aspect déontologique, Canales affirme dans son introduction pour présenter l’interviewé plusieurs fausses informations sur le profil et le CV de Mandari. Ainsi, à en croire M. Canales, Mandari serait né au Palais Royal et qu’il y a vécu toute sa jeunesse. Ensuite, il serait devenu conseiller de feu SM Hassan II. À ce propos, le journaliste espagnol, soi-disant spécialiste des affaires marocaines, est censé savoir que le gouvernement marocain a officiellement démenti que Hicham Mandari ait été un conseiller du Roi défunt. Côté technique, tout lecteur avisé se rendrait compte en lisant l’entretien que c’est le journaliste qui menait le jeu et que Mandari, qui est censé être le personnage principal, ne jouait qu’un rôle de fugurant. Dans toutes les questions, l’on sent la manipulation et la connivence entre les deux personnages. Canales qui sert le ballon pour que Mandari marque un but. Un duo ridicule dans un match burlesque. En fait, il s’agit d’un nouvel acte de la pièce théâtrale qui a commencé, il y a presque une année, avec le canular du fameux « Comité des officiers libres ». Rappelons que, l’année dernière, des journalistes espagnols dont Pedro Canales avaient été à l’origine d’un faux communiqué émanant d’un inexistant Comité des officiers libres marocains. Ledit communiqué, qui portait le numéro 1, prétendait que des officiers de l’armée marocaine auraient créé un comité pour revendiquer des réformes politiques et militaires au Maroc. Une intox qui n’est pas allée trop loin comme le souhaitaient ceux qui l’avaient diffusée. D’ailleurs, il n’y a jamais de communiqué numéro 2. Ce n’était pas la première fois que Canales mentait à ses lecteurs à propos du Maroc. Outre le canular des officiers libres, il avait écrit, une année auparavant, un livre intitulé « Au Nom d’Allah » dans lequel il prétend que le Maroc et l’Arabie Saoudite avaient élaboré un plan secret pour reconquérir l’Andalousie. Il s’agit en fait d’un livre qui aurait dû être intitulé « Au nom du mensonge ». Aujourd’hui, Canales récidive et remet en surface ce comité fantoche tout en l’associant à une formation politique à savoir le « Conseil National des Marocains Libres » dirigé par Mandari. Ce « mouvement » est présenté par le journaliste comme le « principal parti d’opposition » au Maroc et qui regroupe les « officiers libres » et les islamistes d’Al Adl Wal Ihssane et qui serait sur le point de conquérir le pouvoir au Maroc. Dans les questions qu’il pose à Mandari, Canales s’adresse à lui comme un futur chef de l’Etat marocain. Ainsi, il lui pose des questions sur sa future politique étrangère et ses priorités dans ce domaine. Aussi, lui demande-t-il, par exemple, ce qu’il compte faire en ce qui concerne des affaires d’Etat comme le Sahara ou les deux villes occupées de Sebta et Melillia. Bref, il s’agit d’un entretien orienté et motivé par la mauvaise foi de celui qui l’a réalisé. Un nouvel épisode dans une série d’articles diffamatoires qui portent la signature de Pedro Canales et ce ne sera certainement pas la dernière.

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