Le taux de croissance de l’économie nationale a avoisiné 5,4% en 2008 au lieu de 2,7% une année auparavant. Après une année 2007 de sécheresse et un exercice 2008 marqué par une lourde crise économique mondiale, c’est la campagne qui a sauvé cette fois-ci l’économie nationale. Cette croissance de 5,4% est tirée par le volume de la valeur ajoutée agricole qui a marqué un joli bond au cours de l’exercice précédent. En effet, la valeur ajoutée agricole a atteint près de 11% contre une baisse de près de 21% en 2007. Après la valeur ajoutée agricole, le fisc arrive en seconde place avec une hausse de 5,7%. En 2008, le volume des impôts nets des subventions sur les produits a progressé de 5,7% contre 10,6% une année auparavant. La valeur ajoutée des secteurs non agricoles occupe la troisième place puisque son volume a connu une croissance de 4,7% au lieu de 6% en 2007.
Selon une note d’information établie par le Haut commissariat au plan (HCP), publiée hier lundi 6 avril, le PIB hors agriculture afficherait un accroissement de 4,7% en 2008 au lieu de 6,6% en 2007.
La croissance des secteurs non agricoles résulte principalement des évolutions en volume de la valeur ajoutée des activités relevant du secteur secondaire de 3,2% contre 6,6% et du secteur tertiaire de 5% au lieu de 6,1%, selon la même source. «À prix courants, le PIB aurait affiché une augmentation de 7,8% par rapport à l’année passée, soit une variation annuelle du niveau général des prix de près de 2,3%.
Il convient de signaler que ces résultats, basés sur les comptes nationaux trimestriels, pourraient subir des changements lors de la production des comptes annuels en juin 2009», indique-t-on dans cette note.
Rappelons que ce taux de croissance de 5,4% représente une baisse de 0,8 point de pourcentage par rapport aux estimations de la Banque mondiale avec 6,2% pour 2008. Pour l’exercice en cours, l’institution financière table sur une croissance de 4% tandis que le gouvernement prévoit un taux de 5,8% pour 2009. «De toutes les régions en développement, c’est la région Moyen-Orient et l’Afrique du Nord qui tirent, semble-t-il, le mieux leur épingle du jeu, avec une croissance que l’on prévoit aujourd’hui de 3,3% pour 2009», souligne la Banque mondiale fin mars dernier qui annonce une reprise de l’espoir pour 2010. D’ici là, le Royaume peut atteindre un taux de croissance eau-dessus de la barre de 6%. Pour renouer avec le cycle de croissance, une reprise des exportations est attendue suite à une relance de la demande du marché européen et américain.