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Avis de tempête sur la réforme portuaire

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Ultime rebondissement dans le bras de fer autour de la  réforme portuaire. Dans un communiqué publié mardi 31 octobre 2006,  le ministère de l’Equipement et des Transports tente de lever les réserves du corps des dockers. «Tout le monde garde son emploi», résume en substance la proposition ministérielle.
En lieu et place du plan du départ volontaire initialement prévu, Karim Ghellab promet aux 1088 travailleurs une garantie d’emploi qui sera apportée par la Comanav.  La compagnie étatique se voit du coup invitée à constituer la société de manutention avec les stevedores et d’autres opérateurs. De source sûre, ALM a apris que la société «Les Cargos Euroafricains » a déjà manifesté son désir de souscrire 5% du capital  de la société Consorport.
Le communiqué ministériel qui n’a pas encore fait fléchir les syndicats, ne précise pas si l’IMTC, à l’origine de la création du  consortium des opérateurs portuaires avec la Comanav, le 13 avril 2006, est  toujours habilité à en faire partie. A moins que cette condition ne soit assujettie à l’acceptation du plan de partage des quais du port de Casablanca comme présenté par le ministre. «Dans tous les cas, précise Mohamed Karia, président de l’IMTC, nous sommes fidèles à notre engagement pour Consorport. Nous sommes aussi fidèles à la loi qui a été votée au Parlement ». Côté ministère de tutelle, l’on semble peu disposé  à  des concessions sur la question du partage des quais. «Consorport n’existe pas encore. Pour en faire partie, il faut d’abord accepter le plan de partage proposé», commente une source non autorisée.
Objet de réserves de la part des syndicalistes et d’une partie des opérateurs, ce  fameux plan propose de concéder le grand terminal est à la SODEP, entité issue conformément à la loi 15-02 de l’ODEP et qui regroupera les activités commerciales de celui-ci. De leurs côtés, le tandem Comanav-IMTC ainsi que les cinq sociétés de stevedoring (Manuco, UDEMAC, LCE, TANC et EMM) hériteront du terminal Tarik et de celui des rouliers. Un deal qui en son temps, a été dénoncé solidairement par un communiqué signé par l’IMTC et la Comanav.
De son côté, la Comanav semble avoir entériné définitivement ce plan de partage. En devenant l’unique chef de fil de  Consorport,  la société étatique se retrouverait au deuxième rang des opérateurs portuaires, derrière la future SODEP. Dans sa perspective de privatisation, un tel engagement couplé aux projets de Tanger Med, est synonyme de valorisation. A condition toutefois, précise un expert maritime, que la Comanav trouve le moyen de garantir les activités des 1088 dockers.  En attendant, l’orage menace sur le port de Casablanca.
Les conséquences des risques de grèves, consécutives à une semaine de moyenne activité, sont déjà là. Les armateurs étrangers exigeaient depuis hier des primes de congestion.

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