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Baltasar Garzon renoue avec ses pulsions provocatrices à l’égard du Maroc

Baltasar Garzon, juge de l’Audience nationale espagnole, renoue avec ses pulsions provocatrices. Dans les prochains jours, il compte se déplacer à Tindouf au sud-ouest de l’Algérie où il prétend vouloir auditionner les prétendues «victimes du Maroc». Selon une information de la Radio espagnole Cadena Cope, qui a rapporté l’information, le juge de l’Audience nationale annonce qu’il va enquêter sur des prétendus «crimes de guerre perpétrés par des responsables marocains» au Sahara. Selon une dépêche AFP, qui cite le site de la radio madrilène, Garzon aurait demandé aux autorités algériennes la permission de venir interroger treize présumées victimes dans le cadre de son enquête. Selon la même source, cette demande n’a pu être confirmée par une source judiciaire espagnole, mercredi 6 janvier. La démarche du juge espagnol a suscité la réaction de plusieurs militants associatifs marocains, surtout que la visite du juge de la principale instance pénale espagnole coïncide avec la visite du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, en Espagne programmée pour ce jeudi 7 janvier.
«Le timing de la visite de Garzon suscite plusieurs interrogations, surtout que cette visite intervient dans un contexte marqué par une large campagne systématique de dénigrement menée contre le Maroc. En plus, nous trouvons étrange le fait que le juge espagnol s’intéresse au seul cas des prétendus crimes commis par le Maroc et met à l’écart la plainte qui a été déposée par les victimes marocaines des crimes du Polisario. L’indépendance de la justice espagnole est remise en question», souligne Mohamed Talib, secrétaire général de la Ligue des défenseurs des droits de l’Homme sahraouis, dans une déclaration à ALM. Même son de cloche auprès du président de l’Association le Sahara Marocain (ASM), Mohamed Réda Taoujni. «La visite de Garzon montre que le gouvernement espagnol subit des pressions de la part du régime algérien pour faire fléchir sa position dans la question du Sahara. Il s’agit d’une mise en scène préparée par l’Algérie et sa création le Polisario», soutient le président de l’ASM. «La plainte des prétendues victimes sahraouies a été déposée en 2006. Pourquoi ce n’est qu’après quatre ans que le juge espagnol a décidé d’entamer son enquête et surtout que la visite de Garzon à Tindouf coïncide avec la visite de Abdelaziz Bouteflika en Espagne ? L’on est en droit de se demander, également, quel est le sort de la plainte déposée par les associations des victimes marocaines des crimes du Polisario et du régime algérien auprès du même juge ?», s’interroge M. Taoujni, ajoutant que le Maroc n’a rien à cacher et que le juge espagnol doit aller jusqu’au bout dans son enquête pour montrer que c’est l’Algérie et le Polisario qui sont les vrais responsables de ces crimes. Joint par ALM, Dahi Aguai, président de l’Association des portés disparus du Polisario a, pour sa part, une autre version des faits. «Le Polisario et le régime algérien font de la désinformation. Garzon Baltazar a répondu favorablement à la plainte des victimes marocaines des crimes du Polisario. Certes, le juge espagnol va se rendre à Tindouf pour auditionner certains ex-détenus au Maroc, mais il va également, selon nos sources, questionner les responsables du Polisario pour leurs crimes commis contre les Marocains», souligne M. Aguai. «Il s’agit de la première fois où le juge espagnol se rend à Tindouf. L’Algérie a été obligée d’ouvrir ses portes à Garzon. Le régime algérien et le Polisario n’essayent en réalité que de transformer ses défaites en victoires et leurs crimes en des acquis», ajoute-t-il. La visite de Baltasar Garzon sera certes suivie avec beaucoup d’attention des principaux concernés par l’affaire du Sahara marocain.

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