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Ban Ki-moon trébuche sous le charme corrompu d’Aminatou Haidar

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L’actuel «regain de tension» entre le Maroc et le front Polisario au sujet du Sahara est une source d’inquiétude pour l’ONU. C’est ce qu’indique un communiqué de l’Organisation des Nations Unies, rendu public lundi 24 novembre. Le communiqué souligne que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, «est préoccupé par la tension croissante entre les parties aux négociations sur l’avenir du Sahara, qui s’est accrue du fait de la détention récente de plusieurs groupes d’activistes sahraouis et de la situation d’Aminatou Haidar», la séparatiste pro-Polisario. Ban Ki-moon a «exhorté les deux parties à continuer de coopérer avec son émissaire personnel, Christopher Ross, pour tenter de programmer une nouvelle série de pourparlers et à chercher à progresser ensemble vers une solution politique mutuellement acceptable», ajoute le texte.
Le communiqué du secrétaire général de l’ONU a suscité la réaction des composantes de la société civile marocaine. Les réactions recueillies par ALM s’accordent sur l’inopportunité de la démarche du secrétaire général de l’ONU. Abdelmajid Belghazal, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas), a indiqué que la démarche du secrétaire général de l’ONU comporte une faille énorme. «A travers son communiqué, le secrétaire général de l’ONU a failli à ses responsabilités. La mission principale de la Minurso est de contrôler le respect du cessez-le-feu et par la même tout ce qui est en mesure de porter atteinte à ce cessez-le-feu. Or, les membres du groupe de Tamek ont assisté, lors de leur visite à Tindouf, à un défilé militaire dans une zone qui rentre dans le cadre de la compétence de la Minurso. Cette démarche de ce groupe n’a-t-elle pas constitué une violation qui menace la paix et qui mérite l’intervention de Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l’ONU s’est attaqué à la conséquence et a négligé la cause», note M. Belghazal ajoutant que la réaction de Ban Ki-moon est, ainsi, «une réaction non méthodique et immorale susceptible de porter atteinte à la crédibilité» de l’Organisation onusienne. Pour sa part, l’Association le Sahara Marocain (ASM) a informé, mardi 24 novembre, dans un communiqué, le secrétaire général de l’ONU qu’il n’y a pas de quoi être préoccupé sur la situation dans les provinces du Sud du Maroc. L’ASM affirme, en outre, qu’il n’y a pas regain de tension comme indiqué dans le communiqué de l’ONU. «L’Association le Sahara Marocain tient à rappeler en tant qu’acteur de la société civile marocaine qu’il n’y a aucun regain de tension de la part du Maroc. Il ne s’agit que d’un leurre à l’ONU et avec elle les instances internationales de la part des séparatistes dudit front Polisario soutenus par l’Algérie», souligne l’ASM. Cette dernière rappelle, en outre, le secrétaire général de l’ONU que l’arrestation du groupe de Tamek est due à sa coopération avec un groupe armé ennemi. «Concernant l’arrestation des sept personnes interpellées au Maroc dont parle le communiqué, il ne s’agit pas d’une arrestation due à leurs opinions politiques ou leur voyage à Tindouf, mais à cause de leur coopération avec un groupe armé et avec un service de renseignement étranger ennemi en vue de déstabiliser la sécurité intérieure du Maroc. Les preuves matérielles de ce complot sont disponibles sans oublier que tout pays aussi démocratique soit-il réagirait comme l’a fait le Maroc tout en leur garantissant un procès équitable», indique le communiqué de l’ASM. Pour sa part, Mohamed Tajeddine El Husseïni, professeur universitaire, souligne que le secrétaire général de l’ONU tente d’exercer une pression sur le Maroc pour libérer le groupe de Tamek et accepter le retour de la dénommée Aminatou Haidar. «L’objectif de Ban Ki-moon est clair. Le secrétaire général de l’ONU tente d’exercer une pression sur le Maroc pour que ce dernier accepte la libération du groupe des séparatistes de l’intérieur et accepter par la même le retour d’Aminatou Haidar. Le Maroc ne doit nullement céder sur ce point. Le message royal contenu dans le discours de SM le Roi a été formulé en termes fort clairs. Le Marocain ne peut plus être mi-nationaliste mi-traître. Plus de place à l’ambiguïté», explique M. El Husseïni. Selon lui, Ban Ki-moon devait comprendre que la poursuite entamée contre le groupe de Tamek est une procédure normale enclenchée conformément aux dispositions du Code pénal. «Le groupe de Tamek a effectué une visite à Tindouf. Il a rencontré les responsables des services de renseignements militaires algériens ainsi que les responsables militaires du front Polisario. C’est un acte de trahison clair. Tous les pays démocratiques du monde allaient entamer la même démarche que le Maroc. Pourquoi ferait-il ainsi l’exception», poursuit-il.

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