Après la clôture de la période de communication des résultats de l’exercice 2012, l’heure est au bilan. Aussi, si l’ensemble des résultats reflète un ralentissement du marché, avec un chiffre d’affaires consolidé de l’ensemble de la cote de 237 milliards de dirhams, en hausse de 3,8% contre une hausse de 11,1% en 2011, certains secteurs tirent leur épingle du jeu. Ainsi, les banques marocaines cartonnent même en période de crise, faisant preuve d’une résilience à toute épreuve. En effet, force est de constater que le secteur bancaire marocain a enregistré des performances substantielles malgré une conjoncture difficile marquée par une pénurie de la liquidité. Ce constat est partagé par une étude de la division «analyses et recherches» relevant de la banque d’investissement Upline Group, filiale de la Banque centrale populaire. Aussi, l’étude souligne qu’«en dépit d’un contexte économique défavorable marqué par un assèchement de la liquidité bancaire et une dégradation de la qualité des engagements, les agrégats financiers de l’ensemble des banques ressortent en amélioration». Dans ce contexte, le produit net bancaire consolidé de l’ensemble du secteur ressort en hausse de 9,3% pour se chiffrer à 44,4 milliards de dirhams, «boosté principalement par les performances de la Banque centrale populaire, Attijariwafa bank et BMCE Bank, qui ont contribué respectivement à hauteur de 1,35 milliard de dirhams, 1,16 milliard de dirhams et 877,7 millions DH», révèle Upline Group. Même son de cloche pour le résultat brut d’exploitation du secteur qui a adopté la même tendance, affichant une croissance significative de 10,9%, à 22,5 milliards de dirhams, épaulée notamment par la Banque centrale populaire, Attijariwafa bank et BMCE Bank, avec des hausses respectives de 925,5 millions de dirhams, 685,4 millions de dirhams et 567,4 millions de dirhams, ce qui témoigne de la bonne maîtrise des charges au niveau du secteur.
S’agissant de la capacité bénéficiaire, soit la capacité à réaliser des profits et des revenus, Upline Group fait état d’une croissance de près de 8,94 milliards de dirhams, en évolution de 3,4% sur l’exercice 2012. Une performance tirée principalement par le CIH qui s’adjuge une hausse de 119 millions de dirhams, BMCE Bank en hausse de 73 millions de dirhams, la Banque centrale populaire se bonifiant de 50 millions de dirhams et Attijariwafa bank avec une hausse de 42 millions DH.
Sur un autre volet, CIH s’en sort en très bon élève de l’exercice 2012. Aussi, l’étude relève que le CIH a réalisé une forte croissance de son résultat net part du groupe avec une hausse de 32,3% à 487,3 millions de dirhams, dopée par l’assainissement des anciens dossiers. De même Upline Group note que la capacité bénéficiaire de BMCE Bank a réalisé une hausse considérable de 8,6%, à 923,2 millions de dirhams, tirant profit du renforcement de la contribution de ses activités à l’international.
Enfin, la masse des dividendes du secteur s’est appréciée de 14,3%, à environ 4,3 milliards de dirhams, soit un Pay-out moyen de 59,4% contre 54,3% en 2011. Un taux de distribution qui demeure faible dans le secteur bancaire et qui s’explique par les contraintes réglementaires exigeant des fonds propres en adéquation avec le niveau des engagements.
Le CIH assainit ses anciens dossiers Le CIH se porte bien et assure ses arrières. En effet, Ahmed Rahhou, président-directeur général du Crédit immobilier et hôtelier (CIH), se veut, à son habitude, très serein. «Nous avons réalisé de bons résultats en 2012 et comme le veulent les bonnes pratiques de la finance, nous avons mis de côté quelques provisions pour risques généraux», avait souligné M. Rahhou lors d’une conférence de presse tenue en février dernier à Casablanca. Ainsi, la banque continue d’afficher des performances commerciales et financières conformes aux objectifs assignés dans le cadre de son plan stratégique 2010-2014. À cet effet, le produit net bancaire de la banque en 2012 s’élève à 1,367 milliard DH, marquant ainsi une amélioration de 4,2% suite à la hausse de 5,3% de la marge d’intérêt et de 6,2% de la marge sur commissions. Aussi, les charges générales d’exploitation s’élèvent à fin 2012 à 779 millions de dirhams marquant ainsi une hausse maîtrisée à 3,7% par rapport à fin 2011. Attijariwafa bank garde le cap de la résilience Crédit du Maroc : Une croissance régulière maintenue BMCI récolte les fruits de ses activités commerciales BMCE : La filiale londonienne se ressaisit BCP : Un produit net en hausse de 13,3 % Le Crédit Agricole, résilience à toute épreuve |