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Basri et Aznar, convergence d’intérêts

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Même s’il a quitté la politique depuis que les Espagnols ont démocratiquement décidé de voter pour le Parti socialiste lors des dernières élections législatives, l’ex-président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, continue à user de tous les moyens pour freiner l’élan de rapprochement entre le Maroc et l’Espagne. Pour ce faire, tous les moyens sont bons. Preuve : Aznar décide, en juillet 2004, d’inviter l’ex-ministre de l’Intérieur, Driss Basri, à devenir membre de la  » Fondation pour l’Analyse et les Études Sociales » (FAES) dont il est le président et le fondateur.
Cette invitation, qui intervient à un moment où l’ex-ministre avait des difficultés à avoir le permis de séjour en France, était une manière pour l’ex-chef du gouvernement espagnol de tenter de déranger les autorités marocaines.
Et pour mieux mettre en valeur et médiatiser l’adhésion de Basri à la FAES, Aznar l’invita à participer à un cycle de conférences organisé à Madrid par ladite fondation et que l’ex-leader du Parti populaire avait inauguré en personne, avant de se réunir en privé avec l’ex-ministre marocain.
Réagissant à cette invitation, l’ex-vizir afficha sa satisfaction pour l’honneur qui lui avait été réservé par le Parti populaire espagnol. Dans un entretien publié dans la presse locale, il a expliqué qu’il avait accepté avec plaisir l’invitation de José Maria Aznar et qu’il allait faire une intervention lors de la conférence organisée par la FAES dans le cadre du thème principal, à savoir « Un agenda possible pour l’Europe réunifiée ».
Depuis, Basri est installé en Espagne où il a demandé le permis de séjour. Une demande qu’il a déposée dans la région autonome de Galice considérée comme le fief du Parti populaire (PP) et qui est dirigée depuis plus de deux décennies par un ex-ministre du général Franco, Manuel Fraga. Et c’est en Espagne qu’il accorda plusieurs entretiens à la presse multipliant ainsi les sorties hasardeuses. Il est à signaler que, pendant la crise entre le Maroc et l’Espagne, Basri s’était abstenu de critiquer Aznar, alors qu’actuellement, il se permet de reprocher à Zapatero d’avoir « anticipé » que le conflit du Sahara serait résolu dans six mois. «Je ne sais pas si Zapatero sait réellement de quoi il parle», avait-il déclaré à la presse.
S’agissant des attentats du 11 mars à Madrid, l’ex-ministre de l’Intérieur n’a pas hésité à contredire la thèse des autorités marocaines selon laquelle l’origine du terrorisme serait la radicalisation, à l’étranger, de jeunes immigrants maghrébins. Le terrorisme naît au Maroc avant d’être exporté vers l’Europe, avait-il affirmé dans un entretien publié par un quotidien espagnol. Une thèse qui rejoint celle du directeur adjoint du quotidien El Mundo.

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