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Le terrorisme est lâche. Il est pour les vies humaines ce que la taupe est pour les cultures. Ravageur, sans discernement ni pitié pour tout ce qui se trouve sur son passage. Tout le monde fait partie de ses victimes potentielles du terrorisme. Dernier, né d’un concentré de haine et de vengeance aveugle, le terrorisme tire sur tout ce qui bouge, ne tient pas compte de la nature de sa cible, ni de l’innocence de ses victimes, et moins encore du deuil de leurs familles. Le terrorisme est poltron. Il faut le «dénoncer» là où il se terre, auprès du poste de police le plus proche. Faire de la délation dans ce cas, plus qu’un procédé licite, est un acte hautement civique. Car, dénoncer un terroriste, c’est aider à ne pas briser des vies innocentes, à ne pas hypothéquer l’avenir d’une famille, à ne pas générer d’orphelins, à ne pas écraser le rêve d’un couple et, plus globalement, d’une société en quête de paix, de stabilité et de quiétude. Dénoncer un terroriste est le moyen le plus sûr de protéger des victimes et, de ce fait, de prouver son patriotisme ; voire son sentiment d’appartenance à la communauté des êtres humains. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le concept de «délation civique» existe dans les plus vieilles et les plus grandes démocraties du monde. Dans ces démocraties, les comportements, jugés attentatoires à la vie des citoyens, ne sont plus l’affaire des seules victimes ou des seuls services de police, mais concernent la collectivité toute entière. Il faut s’approprier cette conception ; voire la légaliser puisqu’elle est en mesure de nous mettre à l’abri des ennemis de la vie, des marchands de la mort, des fossoyeurs de l’espoir, des sirènes bêlantes du fatalisme, des stratèges du chaos. Bref de ceux qui, un certain vendredi 16 mai 2003, ont frappé le cœur de Casablanca et semé la mort et la terreur non seulement au sein de la mégalopole, mais chez tous les Marocains sortis, le lendemain, en grand nombre, crier, spontanément, leur colère et leur indignation contre les auteurs de cet acte lâche et abominable. Jamais les Marocains n’auront imaginé qu’un jour, il puisse se produire chez eux un événement aussi immonde, aussi crapuleux, aussi irresponsable, et par-dessus tout, contraire aux «valeurs» mêmes qui sont revendiquées par les terroristes. Mais voilà, l’acte ignoble qui visait à les diviser a fini par les unir pour dénoncer, d’une seule voix, et dans un même élan patriotique, la barbarie intégriste en général et la barbarie terroriste en particulier. C’est ce même élan qui doit se poursuivre aujourd’hui avec la même force, la même conviction et la même lucidité face à un ennemi commun : le terrorisme. Autorités et citoyens sont appelés à ne pas baisser la garde, car les terroristes en cavale guettent le moindre signe de relâchement, la moindre hésitation, pour exécuter leur dessein funeste et méprisable. Alors, courage, ne baissons pas les bras devant le terrorisme.

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