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Cadrage : Confusion

© D.R

Depuis que le Maroc a présenté son initiative pour la solution du conflit du Sahara, les petits calculs de l’Algérie sont tombés à l’eau. Alger et la direction du Polisario qui lui est affiliée sont déstabilisés. À Alger, à part quelques tentatives – ratées – pour faire pression sur certains pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, et des sorties médiatiques reprenant le même discours obsolète dans ce cas sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, il ne se passe rien. Du côté de Tindouf, il est clair aussi que Mohamed Abdelaziz et compagnie sont aux abois et ne savent plus que faire. La présentation d’une pseudo contre-proposition de dernière minute au secrétaire général de l’ONU en est une preuve éclatante. D’ailleurs, le représentant personnel de M. Ban Ki-moon pour l’affaire du Sahara n’a pas manqué d’afficher publiquement son étonnement face à l’attitude polisarienne. Mais, les maladresses du Polisario ne se sont pas arrêtées à ce niveau. La multiplication des déclarations contradictoires de la part de certains membres de la garde rapprochée de Mohamed Abdelaziz montre une absence totale de cohérence dans les rangs de l’actuelle direction du Polisario. Aussi, a-t-on vu un «Premier ministre» réduire le nombre des séquestrés à 80.000 alors que sa direction a toujours parlé de quelque 250000 «réfugiés», et un soi-disant ambassadeur à Alger menacer directement la France et les Etats-Unis pour leur soutien à la position marocaine et on a vu aussi un responsable tellement irresponsable qu’il s’est permis de déclarer unilatéralement la guerre au Maroc au nom de l’Algérie.
Mais tout ce chahut n’a pas pu remettre en question la conviction qui s’est développée chez la communauté internationale et qui veut que la proposition audacieuse formulée par le Maroc est la meilleure chance que l’on ait donné à la paix pour que  ce conflit artificiel soit enfin réglé d’une manière juste, équitable  et durable.
Cela étant dit, la confusion qui règne tant à Alger qu’à Tindouf peut aussi être expliquée par d’autres facteurs. Pour certains observateurs, ce qui se passe du côté des camps de Lahmada pourrait être dû à un changement de cap de la part du pouvoir algérien. Ce dernier a, peut-être, commencé à opérer un virage qu’il veut sans brutalité. D’où cet air d’agitation qui règne chez le Polisario. D’ailleurs, certains ont même commencé à oser franchir le pas en envoyant discrètement des messages assez positifs quant à l’initiative marocaine. Une sorte d’appel au dialogue.
En tout cas, le Maroc l’a écrit noir sur blanc dans le document qu’il a remis au Conseil de sécurité : l’initiative marocaine est une proposition qui se veut un tremplin vers un avenir meilleur pour la région et une manière de tourner définitivement la page du passé. Il faut qu’il y ait juste la même volonté de l’autre côté.

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