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Cadrage : Dynamique parlementaire

La législature 2007-2012 promet d’être politiquement très animée. Les débats au sein du Parlement seront certainement d’un niveau supérieur à ceux de la dernière législature. Le fait que 55 % des députés de la nouvelle cuvée aient un niveau d’études universitaire est un élément qui va jouer un rôle déterminant dans le changement de ton, de méthode et de contenu des interventions parlementaires. Avoir des députés ayant une formation de base leur permettant de participer avec aisance aux débats tant politiques que techniques est une aubaine. Et c’est une preuve que les choses avancent dans le bon sens. Ceux qui estiment que tous les Parlements se ressemblent se trompent. Se cantonner dans une attitude de négativisme et ne pas reconnaître le fait que le pays avance et que ses institutions évoluent est une erreur. Certes, cela va plus lentement que voulu. Mais, dire que cela n’avance pas juste parce qu’on n’est pas satisfait de la vitesse n’est pas honnête.
Il y a toujours eu des députés qui ont marqué l’histoire parlementaire de ce pays. Ils ont débattu, discuté des textes, proposé des amendements et milité contre des projets. C’est un travail qui se fait au sein du Parlement et que la majorité écrasante des Marocains ignorent, malheureusement. L’image donnée au peuple de l’action parlementaire n’a rien à voir avec la réalité, dans le cas de certains députés évidemment. Le fait de diffuser la séance des questions orales en direct sur la première chaîne, a consacré cette image dénaturée d’un hémicycle quasi vide où des députés se disputent pour poser leurs questions orales improvisées et des ministres répondant systématiquement à des réponses préparées d’une manière mécanique où l’on sent le scénario préétabli qui arrange tout le monde. L’essentiel est de poser sa question, passer à la télé pour dire aux électeurs : «Vous voyez? je défends la région en interrogeant le ministre de l’Environnement sur le problème des voieries de l’un de vos quartiers». Une question mal placée, qui se trompe de destinataire puisqu’elle ne concerne pas le gouvernement, mais le responsable communal…Ces pratiques, il faut le dire, ne constituent pas le vrai visage du Parlement. Dans les coulisses et dans les commissions, des parlementaires ont toujours assisté aux débats, passé des heures et des heures à décortiquer les tournures d’un article de loi afin d’y déceler les lacunes juridiques.
Aujourd’hui, l’arrivée à la première Chambre de plus de 165 députés ayant un niveau universitaire ne fera que renforcer cette dynamique, ce qui va avoir un impact certain sur la vie législative.

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