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Cadrage : Guerre et guerre

Oussama Ben Laden capturé. Le Mollah Mohamed Omar s’est fait prisonnier. Le nouveau pouvoir à Kaboul prend véritablement les choses en mains. Même si elle est encore virtuelle, c’est la fin idéale et donc rêvée pour une guerre surréaliste, mais meurtrière. Valeur hier, au moment où ces lignes sont écrites, seule certitude: Washington qui crie victoire le jour du troisième mois des attentats du 11 septembre. Et met tout le monde en garde. La guerre contre le terrorisme n’est pas finie, même avec la reddition du dernier sympathisant du cousin germain de la belle-mère du neveu d’un taliban perdu quelque part entre Kunduz et la frontière poreuse avec le Pakistan. Difficile de continuer dans des jeux de mots lorsqu’il s’agit de faire un commentaire sur une guerre à sens unique. Mais une information reproduite par pratiquement toutes les agences, y compris celles qui n’ont aucun correspondant sur place et elles sont légion, laisse rêveur: les anciens responsables afghans commencent à reprendre leurs fonctions. Et l’on peut se demander si après autant de semaines de bombardements, avec autant de B52 mobilisés, les Afghans trouveront-ils encore où assumer leurs fonctions, y compris les plus élémentaires, celles d’êtres humains. On peut se poser toutes les questions possibles sur les origines de cette guerre. On est sûr d’une réponse. Les attentats du 11 septembre n’étaient, en fait, que l’élément déclencheur de cette guerre nouvelle ère. Le terrorisme est condamnable, cela va de soi. Mais de là à mettre sur le même registre Ben Laden, Saddam Hussein, Kaddhafi et Arafat, cela sonne tout de même faux. Le point commun entre eux c’est l’Islam et les liens plus géographiques qu’autre chose. Et quand Georges W. Bush annonce que la guerre contre le terrorisme n’est pas limitée à l’Afghanistan, c’est vers l’Irak, surtout, que les regards se tournent. Et quand on continue de voir le brasier du Proche-orient s’enfoncer dans une autre guerre, honteuse et sans règles, on est fondé à croire que les enjeux géostratégiques des U.S.A. se sont recentrés ailleurs dans le monde avec une nouvelle redistribution des cartes en Asie centrale, notamment, et avec de nouveaux concepts en matière de sécurité. Aujourd’hui, on ne sait pas quelle forme prendra la suite de la guerre en Afghanistan, ni ailleurs. Mais une chose est sûre : autant les positions officielles étaient alignées sur celle des USA, autant la crainte des ressentiments, de la haine et de la montée des intégrismes est à ne pas ignorer…

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