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Cadrage : L’antidote de la propreté

L’information. D’où elle vient ? Comment elle se confectionne? Comment elle se fait emballer ? Dans quel état elle atterrit et qu’elle est sa cible?
Autant de questions qui touchent au coeur des sphères de décisions et qui portent sur l’éthique et l’essence même de leurs réseaux.
A vrai dire, des mécanismes de fonctionnement de ces réseaux, l’on peut déduire l’état de transparence des rapports entre les différentes composantes de la société. Et de là, l’on peut juger de l’état d’avancement de la situation réelle du domaine des droits de l’homme dans un pays. Il n’y a pas pire ennemi pour la démocratie que l’ignorance. Tout commence par le degré de développement de l’information et tout se détermine, par sa manière de circuler et les structures qui la véhiculent.
A travers cette donne se mesurent et la démocratie, et les rapports entre les différents pouvoirs de l’Etat, et les relations de celui-ci avec la société.
L’opacité de la circulation de l’information n’est pas seulement un facteur qui explique les dysfonctionnements qui se manifestent dans certains secteurs et sphères de gestion, comme cela se manifeste à travers les différents dossiers socio-économiques soumis, récemment à la Justice. Elle n’est pas non plus un élément de blocage au développement. Elle est l’une des sources des maux majeurs de la société. La corruption commence par là, puisque les zones de l’ombre lui balisent le terrain. Le népotisme, l’abus de pouvoir et la dilapidation des ressources de la Nation, commencent, également, à ce niveau. Ailleurs, l’on se rappelle de ce gigantesque bloc de l’Est qui s’est effondré, après l’échec de la «glasnost», dû à une pression qui s’est avérée par la suite au service de la mafiocratie.
La question est donc sérieuse et grave, de manière globale. Mais plus grave encore, quand l’opacité frappe les réseaux de médiation touchant au domaine de la santé et de l’information médicale.
Car, dans ce cas, c’est de la vie des citoyens qu’il s’agit et il est hors question que l’Etat reste à l’écart de cet enjeu. La modernité, comme on le sait, est une question de réglementation des différents aspects de la vie sociale et de toutes les sphères de gestion. Que ce soit dans le sport, la santé, le travail, les élections, ou autres…l’Etat se doit d’agir et d’assumer sa responsabilité.
Dans le cas échéant, il s’agit de relations incestueuses qui se tissent dans l’ombre entre des laboratoires et des prescripteurs au détriment des patients.C’est, donc, à ce niveau qu’il faudrait insérer, dans la pratique quotidienne et à tous les niveaux de la société, les règles de la transparence et de la gestion démocratique, saine et claire.

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