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Cadrage : Le rendez-vous citoyen

À moins de quatre mois des opérations électorales que tout le monde considère comme tournant dans la vie politique du pays, les mesures et procédures d’encadrement juridiques et réglementaires sont désormais sur le point d’être achevées. Le dispositif institutionnel fixant les règles du jeu : mode de scrutin, listes électorales, découpage, identificateurs des candidats ont quasiment été fixés, de manière concertée et consensuelle entre les divers acteurs politiques. L’objectif du gouvernement étant de rassembler le plus large spectre des sensibilités politiques autour des textes et des réglementations appelés à régir les consultations de septembre prochain.
Des consultations cruciales qu’il nous est impératif de réussir, pour au moins deux raisons essentielles. La première a trait à nos rapports avec le monde extérieur.
Les enjeux sont de taille. D’abord, les instances élues en 2002 prépareront le pays pour 2010, date d’entrée en vigueur des accords maroco-européens. Un tournant dans nos relations avec nos voisins du Nord qu’on ne peut concenablement négocier qu’à travers des instances démocratiquement élues, bien élues et qui mettent en avant une nouvelle élite à même de mieux négocier les divers volets des relations bilatérales, sans avoir à recevoir de leçons de démocratie de quiconque.
Ce réglage-là, à la portée des Marocains, permettra de donner de nouvelles garanties de stabilité, qui, elles, assureront les perspectives d’un développement durable du pays. Dans ces conditions-là, la bataille des investissements étrangers sera gagnée, avec en prime de nouveaux arrivants…
Les deux conditions étant remplies, un environnement propice sera en place pour clore définitivement le dossier qui traîne du Sahara. On ne le répètera jamais assez, la solution des questions liées à l’intégrité territoriale se fait aisément dans le cadre d’un Etat démocratique. Et les critiques et remontrances envers le Maroc au sujet justement du Sahara relèvent plus de la surenchère autour de la démocratie et des droits de l’Homme que des questions relatives au principe d’autodétermination. Voilà pour le volet extérieur qui nous oblige plus que jamais à réussir les échéances électorales de 2002. Volet interne, maintenant. C’est une redondance de dire que les prochaines échéances seront les premières sous le règne de SM le Roi Mohammed VI. Les premières aussi après une expérience difficile mais néanmoins probante d’un gouvernement de l’alternance qui a permis de placer définitivement, espérons-le, le Maroc dans le cadre des pays gouvernés par les urnes. Le pari politique du gouvernement de l’alternance est donc gagné. Reste à tirer profit pour pérenniser les acquis et aller de l’avant dans le cadre de la consolidation de la démocratie, dont la finalité est le bien être social.
C’est dans cet état d’esprit que la réussite des prochaines échéances permettra au Marocain de reconquérir la confiance d’abord en son pays; un pays tourné vers l’avenir, la confiance ensuite dans ses politiques qui lui permettront de bénéficier des produits de la croissance économique et de revenus équitables. Cela est possible quand on sait qu’un climat de démocratie et de gestion transparente des affaires fera sauter tous les verrous qui bloquent aujourd’hui encore les investissements et la bonne marche du pays ainsi que la créativité de ses citoyens. La démocratie, c’est connu, n’a de sens que si elle est synonyme de bien être social.

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