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Cadrage : Le syndrome de la puissance tutélaire

La crise préfabriquée par l’Espagne sur l’îlot Leila est venue démontrer, encore une fois, que notre voisin du nord a la sensibilité à fleur de peau à chaque fois que le Maroc bouge. Voire quand il ne bouge même pas.
C’est dire que les dirigeants espagnols n’arrivent pas à se départir de leur nostalgie de puissance tutélaire depuis qu’ils ont été acculés à abandonner le nord et le sud du Maroc. Depuis, ils affichent une animosité viscérale envers notre pays jusqu’à contrecarrer toutes les initiatives marocaines dans les instances internationales.
Le Maroc est devenu une maladie incurable pour l’Espagne qui pousse ses dirigeants et surtout ses médias à entretenir une hostilité qui frise l’hystérie collective. Sinon, comment expliquer ce branle-bas de combat engendré par l’installation de quelques soldats sur un îlot sous souveraineté marocaine depuis au moins quarante ans? Fallait-il vraiment faire un drame pour une île dont la superficie ne dépasse pas celle d’un terrain de football. Non seulement l’Espagne se mêle de ce qui ne la regarde pas, mais elle essaye d’intimider le Maroc par tous les moyens, y compris celui de la force militaire. En déployant des patrouilles maritimes dans les eaux territoriales marocaines, l’Espagne viole la souveraineté nationale et enfreint le droit international.
Il est très difficile de croire que tout ce déploiement militaire, politique et diplomatique, soit engendré par la seule installation d’une patrouille de vigilance. En plus de la marocanité avérée de l’île Leila, cette petite portion de terre ne constitue aucunement une base stratégique à même de représenter un danger pour les intérêts espagnols. Aussi faut-il voir ailleurs les raisons de cette escalade dans cette tension préméditée qui a poussé l’Espagne à mettre un petit bout de terrain sur la table de l’Union Européenne. La vérité n’est pas dans l’île, elle est née bien avant cette recherche de statu quo quand le véritable statu quo a été établi de force à Ceuta, Melilla et d’autres îles marocaines. Les dirigeants espagnols, nostalgiques d’un empire révolu, veulent tout simplement détourner leur velléité coloniale dans des dédales juridiques d’un îlot. L’Espagne n’a jamais pardonné au Maroc d’avoir récupéré le Sahara marocain qui était sous son administration. C’est pour cela qu’il soutient financièrement et diplomatiquement un soi-disant mouvement de libération qui n’a jamais tiré une seule balle pendant l’occupation. L’histoire retiendra que le seul mouvement de libération du Sahara marocain était incarné par l’ALN, contre laquelle l’Espagne et la France avaient déployé la fameuse opération Ecouvillon. L’Espagne n’a jamais, non plus, pardonné au Maroc la rupture des accords de pêche qui le liaient avec l’Union Européenne. Et pour cause, la flotte espagnole était de loin celle qui pillait à outrance nos ressources halieutiques sans contrepartie réelle et équitable. Le rappel de l’ambassadeur du Maroc à Madrid était l’ultime moyen pour répondre à la campagne calomnieuse de l’Espagne envers le Maroc.
Les dirigeants ibériques construisent tellement de châteaux en Espagne, qu’ils croient toujours que le Maroc est sous leur puissance tutélaire. L’île de Leila, comme Ceuta, Melilla et les autres îles, est et restera bel et bien marocaine.

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