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Cadrage : Responsabilités

A qui profite la longue léthargie que traverse la Bourse de Casablanca ? Dans le contexte actuel, la question mérite plus qu’une simple réflexion mais une véritable mobilisation de tous les intervenants, à commencer par le « donneur d’ordre », le ministère des Finances. En dehors du cadre réglementaire régissant le marché boursier, les mesures incitatives restent sans effets. Du moins pour le moment. Même, les dispositions prévues dans la loi de Finances 2002 n’ont pas calmé les esprits. En effet, ces mesures ne rassurent pas certains professionnels qui n’y voient pas le moyen idoine pour une dynamisation de la place boursière. Mais la responsabilité n’incombe pas uniquement au seul argentier du Roy-aume. Il faut reconnaître que la culture de la bourse ne fait pas partie, a priori, des fondamentaux de la culture économique de M. Oualalou. Malgré ses beaux discours sur la nécessité de relancer les marchés financiers, il s’avère aujourd’hui que la promotion des OPCVM s’impose. Ces placements sont beaucoup plus avantageux que ceux obligataires ou monétaires. Idem pour le plan d’épargne en action qui a fait ses preuves dans d’autres pays en matière d’encouragement à l’épargne. Quant aux professionnels du secteur boursier, ils devraient faire preuve de plus de rigueur, de respect de l’éthique et de déontologie et surtout de beaucoup de professionnalisme. Le but étant de mettre en place un marché financier répondant aux normes internationales. D’autant plus que l’équilibre entre les standards internationaux et la réalité du terrain n’est pas toujours évident. Mais l’essentiel est de faire accélérer la vitesse de prise de décision en passant aux actions concrètes rapides et efficaces. Les institutionnels ont également leur part de responsabilité, en continuant à bouder le marché. A quelques exceptions près, ce sont certaines banques et compagnies d’assurances qui animent de temps à autre la place. La méfiance est de mise aussi chez les petits porteurs, dont la réaction est légitime voire normale, si l’on se fie aux avis des analystes. Le jugement porté sur cette initiative est partagé. Si certains qualifient l’initiative de louable, d’autres en revanche, restent sceptiques, quant aux effets escomptés. Les objectifs assignés aux deux principaux nouveaux indicateurs (MASI et MADEX) consistent à fournir une meilleure visibilité de l’évolution des différentes capitalisations cotées sur le marché. Par ailleurs, les concepteurs de cette gamme d’indices ambitionnent de s’arrimer aux normes adoptées dans les principales places financières. Le chantier en la matière reste ouvert, puisque ces indices serviront de base au lancement à terme de produits dérivés. En attendant la réaction du marché, une chose est sûre : les analystes reprendront un rythme de travail beaucoup plus soutenu, qui rappelle la période qu’ils avaient connue durant l’euphorie post-réforme. De nouveaux indices pour une meilleure représentativité oui…

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