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Cadrage : Responsabilités

Une multitude de familles dans la région nord du Maroc souffrent dans leur chair depuis des décennies, dans une indifférence quasi-totale. Elles ont perdu qui un frère, qui un père, qui une soeur, une fille, un enfant; emportés par un mal fatal, aux symptômes étranges et inconnus au départ, mais dès que les spécialistes s’en sont mêlés, on a compris qu’il s’agissait du cancer et, qui plus est, d’une forme extrêmement méchante et expéditive de ce mal. On est souvent fataliste chez nous en général et particulièrement dans ces régions marginalisées, meurtries par des décennies de négligence coupable, de maintien dans la suspicion et l’ignorance. Alors, on se dit que telle est la volonté divine et que nulle parade n’est opposable à cette volonté !
Certes ! Mais, des voix de plus en plus insistantes, de plus en plus qualifiées et autorisées, par la légitimité de la descendance et des liens familiaux avec les victimes directes de cette pandémie, par le devoir qu’impose l’expertise scientifique ou tout simplement par acquis de conscience ou par simple précaution de ne pas être mis à l’index pour non-assistance à personnes et à une région tout entière en danger. Des voix qui pointent la responsabilité directe de l’Espagne dans ce mal dont les origines et les facteurs de propagation remontent à l’épandage sur la population et la zone d’immenses quantités de gaz toxiques, lors de la guerre du Rif.
Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que l’Espagne, dans sa guerre coloniale et bestiale contre le Maroc a fait feu de tout bois et n’a pas hésité, devant la défense héroïque des populations rifaines menées par le légendaire héros national Abdelkrim El Khattabi, à recourir à des armes de destruction massive, dont des armes chimiques qui ont fait des ravages parmi les populations à l’époque et dont les conséquences nocives continuent à faire des victimes, tous les jours, parmi les habitants de la région et à faire subir à la faune, à la flore et à l’environnement des dommages incommensurables.
A son habitude, l’Espagne recourt à la politique de l’Autruche et joue l’indifférence totale à cet égard. Même ses médias et les associations de sa société civile pourtant très promptes à s’indigner sélectivement pour mille causes en relation avec le Maroc ne mentionnent nulle part les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité dont l’Espagne porte la lourde responsabilité.
Que les autorités marocaines, directement concernées, se parent de mille précautions diplomatiques chaque fois qu’il s’agit de ne pas hérisser le poil très sensible de nos voisins ibériques ; cela ne se comprend que relativement si on pense à nos traditions de bon voisinage et à aux intérêts économiques bien compris des uns et des autres.
Mais, il est des silences qui à force de durer deviennent tellement incompréhensibles qu’il risquent de désespérer ceux qui souffrent de cette situation.

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