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Cadrage : Une culture de l’avenir

La situation des enfants n’est plus un thème académique, ni un sujet, qui s’impose uniquement dans les moments de répit. Il est au coeur des préoccupations de l’Etat et en amont de tout processus de développement, véritable et authentique.
Dans le passé, les questions macro-sociales et les réponses généralistes et généralisantes arrangeaient tout le monde et faisaient l’alibi de certains analystes qui se plaisaient dans le confort de la paresse intellectuelle tout en préservant une sorte de vedettariat «scientifique» ou de virginité révolutionnaire. Il va sans dire que, désormais, par les temps qui courent, les phénomènes de société sont devenus de plus en plus complexes et suscitent de nouvelles approches. Fini, donc, le temps où il suffisait de crier haut et fort que les problèmes des enfants ou des femmes trouvent leurs solutions dans le règlement des questions globales de la société.
La complexité de l’ère moderne se traduit par la segmentation des pôles d’attraction et des problèmes. Cela est une évidence ou presque. Inutiles de rappeler que devant le démantèlement des anciens appareils d’encadrement et de socialisation ( vie au niveau des groupes primaires, comme c’est le cas pour certaines régions non encore urbanisées) et face à la nucléarisation progressive et constante de la famille, les groupes sociaux ( chômeurs, pauvres ou handicapés), les catégories d’âge ( vieux, femmes ou enfants) et de manière générale, les parties fragiles, vulnérables et sans défense de la société, auraient dû être protégés et immunisés contre les aléas de la nature et les effets pervers des actions des hommes.
Mais, rien de cela ne fut. Ou plutôt, ce qui a été réalisé est resté loin de répondre aux attentes des concernés, comme cela se manifeste dans la prolifération des phénomènes des enfants de la rue ou des enfants abandonnés. Comme un malheur ne vient jamais seul, plus les rangs des laissés pour compte grandissaient, plus les ressources de l’Etat se faisaient rares et chères. Les solutions qui furent à la portée des pouvoirs publics à un moment donné, sont devenues insaisissables avec le temps et difficiles à atteindre. Les frustrations des démunis, dépourvus, déracinés et aliénés de tous bords, prirent au fil des ans des proportions gigantesques. Les hommes politiques sont interpellés et appelés, de ce fait, à être plus modestes dans leurs démarches.
Fini donc, le temps où tout se règle par les promesses de lendemains qui chantent et où les hommes d’Etat raisonnaient en termes généraux et éludaient les questions des minorités. Un degré qui ne dépasse jamais les bas étages de la pensée. La présence de SM le Roi à la 27-ème session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU est une indication forte, sur la volonté d’apporter une réponse ferme aux questions, diverses et complexes, relatives à l’enfance.

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