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Cadrage : Une vision nouvelle

Le discours que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a prononcé mercredi à Casablanca, à l’occasion de la présentation de la lettre royale adressée au Premier ministre relative aux modalités de mise en oeuvre du guichet unique pour la création d’entreprises et des centres régionaux d’investissement, est porteur d’un certain nombre de messages qui expliquent le caractère symbolique et solennel qui a été donné à cette cérémonie.
D’abord, la lettre est présentée comme la traduction de la volonté royale de « consolider la décentralisation, la déconcentration et la régionalisation » considérée comme « le pilier institutionnel du Maroc d’aujourd’hui et de demain ».
Ensuite, les diverses mesures contenues dans la lettre royale sont insérées dans la continuité de « la politique progressive pour libéraliser l’économie, initier le processus de privatisation et mettre en place des structures juridiques modernes » dont l’un des objectifs majeurs est de « combattre avec fermeté toutes les entraves à l’investissement ».
Par ailleurs, et dans le droit fil du « nouveau concept de l’autorité » que le Souverain tient à promouvoir dans son exercice du pouvoir, ainsi que dans les orientations et directives qu’il ne cesse de donner aux divers acteurs de la vie publique nationale, la lettre royale consacre le rôle des walis et gouverneurs en tant qu’instance décentralisée en charge d’orienter, de relayer, de renforcer et de donner corps à l’ambition nationale d’accorder la priorité absolue à l’encouragement de l’investissement et à la dynamisation de l’activité économique.
Mais au-delà des dispositions techniques et du redéploiement d’un certain nombre de prérogatives gouvernementales vers les régions et les provinces, il s’agit véritablement d’une nouvelle vision en ce qui concerne le rôle de l’Etat en tant que quintessence et synthèse des énergies, des ressources et des compétences.
Dans cette vision, l’Etat et l’administration centralisatrice, qui en est à la fois l’émanation la plus concrète et la face la plus décriée, ne devrait plus s’exposer à des mises en cause pour un quelconque rôle bloquant et ralentisseur. De par la volonté royale, répondant à la fois à un besoin et à une revendication des opérateurs sur le terrain, et aussi de par la nécessité de répondre à un impératif de mise à niveau de l’environnement que notre pays offre à l’investissement, l’Etat est appelé à redéfinir et à recentrer ses missions sur des fonctions qui prennent en charge cette nouvelle vision.

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