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Cadrage : Urgence

Le Comité Al Qods qui se réunit ce vendredi, à Marrakech, se tient dans une conjoncture caractérisée notamment par un climat de désarroi et de pessimisme qui gagnent de plus en plus de terrain et étendent leur ombre sur les moindres éclaircies, les plus petites parcelles de lumière, les infinies lueurs d’espoir, que continuent, cependant, à nourrir, contre vents et marées, les gens de bonne volonté, au risque de passer pour de doux rêveurs, décalés par rapport à la réalité.
Ce Comité a été créé en 1975, dans des circonstances d’agression caractérisée de la junte sioniste au pouvoir à Tel-Aviv contre la ville sainte d’Al Qods, blessant dans leur conviction, leur honneur et leur foi des centaines de millions de Musulmans à travers le monde et qui ne pouvaient pas rester passifs devant les images de la profanation des lieux saints de l’Islam.
Depuis lors, les agressions et les profanations se poursuivent, au vu et au su de tout le monde. Et chaque fois que des lueurs d’espoir de règlement du lancinant et du complexe problème palestinien pointent à l’horizon, même de très loin, le pouvoir sioniste use de tous les stratagèmes, les faux-fuyants, les provocations et les manoeuvres de tous ordres pour retarder l’échéance d’une véritable négociation susceptible de déboucher sur une solution globale, juste et équitable, mettant fin à l’embrasement de la région et aux risques que cette situation fait encourir à l’ensemble des peuples de ces contrées meurtries et à l’humanité tout entière.
Avec ce qu’il est convenu maintenant d’appeler le tournant du 11 septembre dans les relations internationales, la nouvelle donne qui devait faire un meilleur sort au peuple palestinien et à ses droits légitimes en tant que signal sur les intentions des puissants de ce monde est en train de tourner, une fois encore, au désavantage de cette cause sensible.
Après la lueur ténue – et qui s’avèrera démagogique– suscitée par les déclarations américaines en faveur d’un Etat palestinien, sur fond de mobilisation pour la croisade menée par Washington contre les gueux de Ben Laden, on s’est rendu compte que le « règlement » de la question palestinienne a été laissée aux soins du seul Sharon qui s’entête à ne réfléchir qu’en termes de solution brutale et radicale.
Dans le contexte de cette nouvelle redistribution des cartes et des écrans de fumée qui continuent à se dégager à la fois des décombres du Trade Center et des chaumières palestiniennes, enfoncées sous les effets de la soldatesque de Sharon, le monde arabe et musulman semble pétrifié. La réunion du Comité Al Qods, si elle parvient à faire revivre l’espoir, si elle arrive à mettre en oeuvre des initiatives pour lever le blocus sur le Président Arafat, si elle brise le carcan du silence sur le sort fait à la Palestine, elle aura réellement donné du sens à la démarche du Maroc, qui demeure attentif, concerné et engagé par tout ce qui touche au devenir du peuple palestinien et au sort fait aux symboles les plus sacrés de l’Islam.

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