Certains élus de la ville de Casablanca se sont donnés lamentablement en spectacle, mardi 30 mai, lors de la conférence de presse dédiée à la prochaine édition du festival de la ville. Les membres de l’association Forum Casablanca, présidée par Meriem Bensalah Chaqroun, ont présenté en présence du wali du grand Casablanca, Mohamed Kebbaj, et du maire de la ville, Mohamed Sajid, le programme de la deuxième édition du Festival de Casablanca. La présentation des activités qui marqueront cette édition, qui se déroulera du 15 au 22 juillet, a été marquée par les protestations de certains élus de Casablanca présents au point de presse. Après l’intervention des organisateurs, et au moment où les journalistes s’apprêtaient à poser leurs questions, quelqu’un a commencé à crier du fond de la salle. Cette réaction a d’abord surpris la majorité des assistants qui ont pensé qu’il s’agissait d’un citoyen qui se serait infiltré dans la salle pour faire entendre une réclamation aux autorités locales. Mais, la personne en question ne tarda pas à s’identifier: il s’agissait du président de la commission culturelle au Conseil de la ville, Mustapha Rahin. Un nom pas très connu de la majorité des journalistes présents, mais qui sera désormais retenu dans la mémoire de tous comme étant l’homme qui a fait du chahut au moment de la présentation du programme de la deuxième édition du Festival de Casablanca. Mais, l’homme n’est apparemment pas seul. Il dit s’exprimer au nom de tous les élus de la capitale économique. Les raisons de ses protestations : il n’aurait pas été consulté avant l’élaboration dudit programme. Sous prétexte qu’ils ont été exclus de l’organisation de cet événement, les intéressés, emmenés par le président de la commission culturelle Mustapha Rahin, ont rué dans les brancards interpellant en des termes très peu corrects la présidente du festival Meriem Bensalah qui s’est investie avec brio pour la réussite de la première édition. Des édiles locaux qui chantent d’une voix débraillée un mauvais couplet de la démocratie locale à la marocaine. Cela est devenu monnaie courante.
«Nous n’acceptons pas le fait que nous ne soyons pas impliqués dans l’organisation de ce festival», cria-t-il à l’adresse des organisateurs. Et d’ajouter «nous ne comprenons pas pourquoi on nous écarte alors que nous sommes censés être les premiers concernés puisque nous représentons les citoyens de Casablanca».
À ces critiques, le wali du grand Casablanca, choqué par un langage au ras des pâquerettes, a répondu que ce n’était ni le moment ni l’endroit pour discuter de ce genre de revendications. «Je vous invite à régler ces problèmes avec Mohamed Sajid, le président du conseil, lors d’une de vos réunions», dit-il avec sérénité. Meriem Bensalah a tenu, malgré la furie alentour, à poursuivre avec courage sa rencontre avec les journalistes. Mais, elle a été indignée en voyant comment un élu lui demandait de se taire d’une manière grossière.
Devant cette provocation, le wali réitéra sa demande aux élus en question de discuter de leurs revendications avec le maire ultérieurement. Ils décidèrent alors de se retirer. Quant au maire Mohamed Sajid, il a appris à connaître son monde, opposition et majorité. Ce cirque qui se déroule sous ses yeux, ce n’est pas la première fois qu’il le voit. Pour pousser un président du conseil communal à lâcher du lest et à composer, rien de tel que de créer du grabuge sur une opération d’importance ou de bloquer le vote du compte administratif.
Programme de la 2ème édition
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