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Casablanca : Série de ratages urbains

Depuis le 30 septembre dernier, le Boulevard d’Anfa à Casablanca est en chantier. Bulldozers et autres engins de construction sillonnent cette artère vitale de la métropole afin de la re-lifter et la rendre la plus séduisante possible. Pour y arriver, un seul moyen, mettre fin à l’occupation anarchique de l’espace public, pratique très courante à Casablanca. Mais cette opération de mise à niveau des artères de Casablanca, lancée par le conseil de la ville et la wilaya du Grand Casablanca, n’est pas la première dans l’histoire de la capitale économique du Royaume.
Driss Benhima, ancien wali de Casablanca avait initié en 2002 une opération de lutte contre l’occupation anarchique et illégale de l’espace public. Premiers concernés, les cafés et autres restaurants dont les terrasses, squattant les trottoirs des avenues et boulevards de la capitale économique, gênaient beaucoup la circulation des individus et des véhicules. Les bulldozers de la wilaya ont ainsi fait le tour de la ville, détruisant toute construction bâtie illégalement sur de l’espace public. Dans un second temps, cette opération s’est attaquée aux locaux commerciaux et demeures qui débordaient sur les trottoirs et boulevards casablancais. Mais sous l’ère Benhima, cette volonté de reprendre ce qui a été extorqué n’a pas beaucoup plu. Elle n’a d’ailleurs pas pu aboutir puisque le wali de la métropole a été remplacé avant la fin de l’opération.
Autre chantier, autre flop. Il s’agit cette fois-ci de l’aménagement de la corniche de Aïn Diab. Un projet en souffrance depuis plus de 30 ans, victime des atermoiements des décideurs et des autorités casablancaises et qui peine toujours à démarrer. Mais le grand échec du réaménagement de la métropole du Royaume est incontestablement le projet de l’Avenue Royale. Cette dernière, grande artère futuriste d’un kilomètre et demi, allant de la place Mohammed V à la place des Nations Unies, et qui serait jalonnée par d’impressionnants édifices dont un palais des congrès et un grand théâtre, tarde à voir le jour. Mais la réalisation de cette avenue, qui devrait faciliter l’accès à la grande mosquée Hassan II depuis le centre de la ville, bute sur de nombreuses difficultés.
La Société nationale de l’aménagement communal (Sonadac), responsable du projet, ainsi que celui de la corniche, a été créée il y a dix ans. Depuis, aucune avancée concrète n’a été enregistrée. Ce blocage est dû notamment au piétinement de l’opération de relogement des habitants des quartiers devant être démolis vers la cité Nassim. En attendant, l’Avenue Royale ne fait parler d’elle que sur le papier, ainsi que de nombreux autres projets, visant à améliorer un quotidien casablancais presque insoutenable.

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