En soumettant aux partis son projet de charte éthique, l’ICPC a réalisé un travail de synthèse qui est allé au-devant bien des vœux en insistant sur les apports de la nouvelle Constitution en matière de participation, de pluralité et de bonne gouvernance fondée sur la responsabilité, la reddition des comptes et le contrôle de gestion. Par souci de prévention de la corruption, conformément aux obligations internationales contractées par le Royaume et, considérant le rôle des partis dans l’ancrage des pratiques démocratiques, est-il dit dans son préambule, les signataires s’engagent solennellement à respecter les clauses de la charte. Le premier chapitre de ces dispositions concerne le rôle des partis en matière d’encadrement et de formation politique des citoyens. On y lit que les partis ont pour mission de former à la tolérance, à la démocratie et au respect des avis des autres. Ils doivent également inciter les jeunes et les femmes à les rejoindre de manière à permettre l’émergence de nouvelles élites, comme ils doivent respecter l’adversaire. La charte leur fait également obligation d’avoir une gestion transparente de leurs affaires et de bannir la transhumance. Le texte préparé par l’ICPC fait également obligation aux partis d’encourager leur essaimage dans les régions suivant un agenda couplé à l’ancrage de la régionalisation avancée et d’ouvrir leurs comptes financiers au contrôle et à la vérification. Dans son 2ème chapitre, la charte traite des candidatures et des programmes politiques. Ces derniers doivent être complets, innovants, précis, réalistes et refléter fidèlement les attentes des citoyens. Les formations politiques doivent en outre être attentives aux profils de leurs candidats et à leur réputation, comme elles doivent être transparentes et démocratiques dans les choix de ces derniers. Outre une réputation sans tache, ces derniers doivent être compétents et dignes d’assumer les responsabilités et les charges pour lesquelles ils postulent.