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Ce que revendiquent les hôteliers

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Les perspectives de développement des secteurs touristique et hôtelier sont prometteuses. Encore faut-il mener d’urgence les chantiers prioritaires que nécessite ce développement. Telle est en somme la position de la Fédération nationale de l’Industrie hôtelière. A commencer par l’aspect fiscal. Ayant mené deux études en la matière et intervenu auprès des instances en charges de ce secteur, à savoir le ministère du Tourisme, celui des Finances pour un allégement des taxes de l’Etat et celle des collectivités locales, cette Fédération n’a eu droit qu’à des promesses. La dernière sortie en date a eu lieu en début du mois d’août dernier lorsque cette association a présenté au Premier ministre la synthèse d’une étude élaborée par un cabinet d’expertise indépendant, à la demande de la FNIH. Driss Jettou s’était alors engagé à revoir certains impôts et taxes. «Il s’agit d’une simplification et d’une harmonisation de ces différentes taxes, comme il a été prévu dans le contrat-programme élaboré par le Fédération de tourisme. Des chantiers ont certes connu des avancées. D’autres attendent toujours. Parmi elles, l’aspect fiscal. Nous nous attendons à ce que cet aspect soit inclus dans la loi de Finance 2004», déclare-t-on auprès de la FNIH. D’après la Fédération, ces réformes portent d’abord sur l’investissement. Le but en est d’activer l’entrée en vigueur de la baisse du taux marginal de l’IGR de 44% à 41,5%, bataille déjà perdue puisque d’après les indiscrétions, le ministère des Finances a reporté à plus tard cette importante mesure. Quant au régime conventionnel, stipulant que pour avoir droit au régime préférentiel, il faut investir un minimum de 200 millions DH, l’espoir demeure encore. Les revendications de la Fédération vont dans le sens d’une baisse d’un abattement de ce plafond à 75 millions DH. Il est aussi question d’une suppression de la taxe de promotion touristique, payée à l’ONMT, par une modification de sa dénomination et sa généralisation à toutes les activités liées au tourisme, et non seulement l’hôtellerie tel que c’est le cas actuellement. S’agissant de la fiscalité locale, il est question de l’exclusion du secteur d’un certain nombre de taxes et impôts comme la taxe de fermeture tardive et d’ouverture matinale, jugée des plus incongrues par la FNIH. Les taxes sur les débits de boisson, sur le spectacle, sur le séjour… S’agissant de cette dernière, la fédération juge qu’elle va en parfaite contradiction avec le discours donnant le client, le touriste, pour priorité, puisque c’est ce dernier qui paye. En contrepartie de ces suppressions, la Fédération propose de regrouper le tout en une seule taxe : la Taxe locale touristique (TRT), ou la Taxe de promotion touristique régionale, qui serait appliquée en fonction de l’importance du tourisme dans une région donnée. Elle devrait être appliquée sur le chiffre d’affaires encaissé, hors-hébergement, mais aussi autres opérateurs du secteur touristique. Cette TRT serait payée en partie à l’ONMT pour l’unique financement des campagnes régionales et non institutionnelles, ces dernières étant prévues dans le budget de l’Etat. Pour la Fédération, la stratégie de développement du tourisme est bien claire. Echelonnée dans le temps, elle n’en devrait pas moins commencer par le commencement, à savoir l’organisation de ce qui existe déjà.

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