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Chakir Achehbar : «Notre union n’a pas un objectif électoral»


ALM : Comment est né le projet de «l’Alliance pour la démocratie» ?
Chakir Achehbar : Je voudrais déjà expliciter que ce projet a pris le temps qu’il faut pour mûrir. Depuis les élections législatives de 2002, un certain nombre de partis a pu faire le constat d’un manque de volonté et de capacité de la part des autorités publiques à réellement créer les conditions pour des élections honnêtes et libres et où les conditions de concurrence loyale entre les partis sont réunies. Je parle des conditions d’égalité des chances. Nous l’avons dit en 2002, en 2003, en 2007 et nous l’avons redit en 2009. Nous avons décidé de militer pour cela pour qu’il ait une commission électorale nationale qui veille au respect des conditions de concurrence loyale. Pour qu’il ait aussi une loi qui garantisse les conditions d’égalité des chances. Les médias se contentent de passer les opinions d’un nombre restreint de partis politiques, excluant les autres. Cela a non seulement des répercussions sur les partis mais aussi sur la compréhension des problématiques que vivent la société marocaine et le citoyen marocain.
Nous voulons combattre le phénomène grave de la transhumance politique. Un phénomène qui déstabilise la scène politique marocaine et le citoyen électeur. Le citoyen durant le scrutin de vote pour une personne et souvent l’élu pour qui il a voté passe à un autre parti. Nous militons pour une loi qui interdise la transhumance politique au niveau de toutes les instances élues. Le Parlement, les collectivités locales et les Chambres professionnelles. Nous voulons que la volonté des citoyens soit respectée. Le «premier parti» du pays est majoritairement constitué par les transfuges. Cela décrédibilise notre scène politique. Ce sont ces exemples qui nous ont poussés à créer «l’Alliance pour la démocratie».

Comment mettre en œuvre un programme commun ?
Notre programme vise à mobiliser nos bases militantes et à faire partager notre plate-forme commune par les forces vives de la nation, notamment les partis politiques , les syndicats et la société civile ainsi que tous les citoyens.

Peut-on dire que l’alliance est un préalable à la création d’un parti politique qui regrouperait les cinq formations?
On ne peut absolument pas parler aujourd’hui de constitution d’un parti politique qui regrouperait les cinq formations. L’«alliance pour la démocratie» n’a pas pour objectif prioritaire de créer une union pour les élections de 2012. Elle n’a pas donc un objectif électoral. Nous avons voulu créer une plate-forme qui donnerait plus de force à notre action commune. Nous voulons mobiliser les forces politiques qui veulent clarifier les règles du jeu. L’alliance étant ouverte à d’autres formations politiques. Nous voulons continuer à coopérer pour arriver à faire respecter les règles de la concurrence loyale entre les partis. Et nous voulons faire de cette plate-forme un acquis de la société marocaine.

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