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Chaud et froid autour de la frontière

C’est une politique de main tendue que le Maroc a toujours suivie dans la question de la frontière maroco-algérienne. Du côté algérien, cela n’a presque jamais été le cas. L’ouverture de la frontière, maintes fois miroitée comme un objectif vital que le Maroc rechercherait, a bien souvent été réduite à carte de pression des généraux algériens.
L’élection du président Abdelaziz Bouteflika avait un certain temps permis bien des espoirs à ce niveau. Un vent de normalisation avait soufflé vigoureusement sur l’horizon maroco-algérien. Il a hélas vite été coupé dans son élan par les obscurs intérêts de ceux qui entendent coûte que coûte maintenir le statu-quo dans cette région du Maghreb. La nécessité pour le nouveau pouvoir en Algérie de mettre de l’ordre dans ses affaires après la démission du président Chadli Benjdid et la question du cloisonnement que, disait-on, requérait la lutte contre le terrorisme en Algérie, ont eu bon dos un certain temps. Ces arguments ont fini par s’émousser. Les tergiversations des responsables algériens, systématiquement relayées par une certaine presse, ont fini par pousser des analystes à considérer que « le véritable front du Maroc avec l’Algérie, n’était pas à l’Est, mais bien au sud ». Une façon de placer la question dans le contexte que le voisin du Maroc lui a délibérement choisi, celui de positions à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc en totale rupture avec les règles de bon voisinage, l’histoire commune et les liens fraternels qui lient les deux peuples.
Une certaine presse algérienne a été mandatée pour noyer le poisson. Elle a tiré à boulets rouges sur le Maroc, au moment où la visite à Rabat du ministre algérien de l’intérieur, Yazid Zerhouni remettait la question de l’ouverture de la frontière au goût du jour. Des intérêts étaient en péril et il fallait les sauvegarder. Qu’importe si cela supposait l’asphyxie de toute une région, commune aux deux voisins, et l’appauvrissement de milliers de citoyens de part et d’autre. Une position commandée de marchandage qui fait passer les deux capitales et le Maghreb à côté de bien des opportunités de développement.

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