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Clubs, une affaire de gros sous

Dans le «cas» des clubs de football national, et du Groupement national de football d’élite en particulier, l’argent ne fait pas que du bruit. Il fait aussi et surtout des dégâts. La décision de l’Etat d’allouer une enveloppe de 280 millions de dirhams pour la restructuration du football national est venue nourrir davantage les appétits des uns et des autres. Mais que l’on se tienne bien, cet argent n’ira pas dans les poches des clubs. Il sera principalement destiné à doter le football national d’infrastructures nécessaires à son développement : construction de terrains, d’un certain nombre de centres de formation, etc. En ce qui concerne les clubs, les sources de financement sont aussi importantes que variées. En plus des versements faramineux effectués par le Fonds national du développement du sport (FNDS), d’autres contributeurs mettent chacun la main au porte-monnaie pour financer les activités des clubs. Les ressources en provenance de la Marocaine des Jeux et des Sports représenteraient 13% des recettes du Groupement. D’après le projet de loi des Finances 2004, le montant global des versements effectués par ladite société au profit du FNDS au cours de la période 2001-2003, aurait atteint 159,6 millions de dirhams. Ces versements ont été revus à la hausse au fil des années, soit 46,4 millions de dirhams en 2001, 53,6 millions de dirhams en 2002, avant d’atteindre 59,6 millions de dirhams en 2003. Les recettes du FNDS sont destinées principalement à la couverture des programmes d’action des différentes fédérations sportives nationales pour leur permettre d’assurer, entre autres objectifs, la préparation des élites sportives nationales. Un montant jugé «insuffisant» par lesdits clubs, sachant, arguent-ils, que la Marocaine des Jeux et des Sports gagnerait «un argent fou». Mais passons, la contribution de cette société, versée dans les caisses du FNDS, n’est pas la seule du genre. Bien des entreprises privées s’engagent à financer les activités des clubs de football national.
L’opérateur historique Maroc Telecom a reconduit, pas plus tard qu’en mai 2005, un accord qui permettra à la Fédération royale marocaine de football de bénéficier de moyens supplémentaires pour optimiser la préparation des équipes aux compétitions continentales et internationales. Les clubs du Groupement national de football d’élite (GNFE 1 et 2) ainsi que les clubs amateurs, sont également concernés par cette nouvelle contribution.
Pour le reste, on vous fait «cadeau» des apports financiers tout aussi considérables versés par d’autres opérateurs économiques.
Cela étant, les clubs du GNFE continuent de faire valoir «l’obligation de moyens». S’acquittent-ils pour autant de «l’obligation de résultats» ?

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