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Comment profiter de la guerre des taux bancaires

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C’est reparti. Les banques marocaines reviennent à la charge pour une nouvelle guerre des taux. En effet, après le lancement, cette semaine, de l’offre de la BMCE pour le crédit sur 40 ans servant à financer jusqu’à 125 % de la valeur de l’acquisition, les autres banques répliquent et lancent la contre-offensive avec de nouvelles baisses de taux.
La BMCI propose ainsi un crédit complémentaire au crédit accordé (dans une marge de 20% du crédit initial demandé par ses clients).
Ce crédit peut aller jusqu’à 400.000 DH, et s’étale sur une durée maximale de sept années.
L’offre couvrant aussi bien l’ameublement que l’aménagement du bien acquis, est proposée à un taux pouvant arriver à 8,5 %.
De son côté, la Banque populaire ne restera pas les bras croisés. L’institution compte attirer la catégorie des fonctionnaires en révisant à la baisse les conditions applicables aux crédits du personnel de certains ministères conventionnés.
En clair, et par exemple, l’offre de la BCP s’articule, pour les taux fixes, à 4,65% pour les durées inférieures à 7ans et à  5,10 % pour les durées supérieures ou égales à 7 ans. Quant aux taux variables, ils sont consentis à  4,45 % la première année pour les durées inférieures à 7 ans, et à 4,72% les 12 premiers mois pour les durées supérieures ou égales à 7 ans.
A noter que les taux relatifs aux crédits consentis dans le cadre des conventions «Habitat bon marché » (HBM), ont également été révisés à la baisse.
Attijariwafa bank, quant à elle, n’a pas encore réagi, mais l’histoire du secteur bancaire nous apprend qu’elle ne saurait tarder à le faire.
Pour rappel, entre le dernier trimestre 2006, pendant lequel on finançait les prêts logement à des taux de 6 % et des poussières (exemple de taux variable) selon les durées et les quotités de financement, et les taux actuels à 4 et 5 % : il est important de souligner le niveau de baisse des taux en quelques mois. A souligner que c’est la baisse des valeurs des bons du trésor qui entraîne la baisse des taux d’intérêt, puisqu’ils sont indexés sur ce critère.
La guerre des banques se fait sentir une nouvelle fois. Le marché est très porteur et les quatre géants des métiers de la banque et de la finance s’arrachent les plus grosses parts de marché des crédits-logement en vue d’accompagner la bulle du secteur immobilier actuelle.
Les conditions appliquées par les banques aux crédits immobiliers sont de plus en plus attrayantes. Et les banques descendent encore sur leur marge pour recruter plus de clientèle.
Considérant qu’un client qui se présente chez une banque pour contracter un prêt logement est, tout autant, un candidat potentiel pour une ouverture de compte, une souscription d’une délégation– assurance, et toute une autre panoplie de produits.
L’attractivité des taux est, donc, un instrument pour attirer la clientèle. Encore mieux, le prêt logement, s’étalant dans la majorité du temps sur une longue durée, est aussi un moyen de fidélisation de la clientèle. Et ce, jusqu’à ce que, peut-être, les offres soient plus compétitives chez la clientèle, et que le client rachète son prêt ailleurs. Concurrence oblige.

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