Couverture

Comment protéger la ville

Aujourd’hui Le Maroc : Quelles étaient les principales causes ayant été derrière la castrophe de Mohammadia ?
Mohamed El Yazid : Il y a deux causes principales : Il n’existe pas de barrage de protection contre les inondations sur le bassin versant de l’Oued El Maleh pour protéger la ville contre les crues. Les débits de crue de l’Oued El Maleh ont dépassé cette fois-ci très largement les 250 mètres cubes par seconde à comparer à l’année dernière où il y a eu inondation avec 140 m3/s.
Les tonneaux, les futs, les citernes de gaz entreposés dans les entreprises situées dans le lit de l’oued sont venus s’encastrer sous le pont de la route côtière et ont bouché la section d’écoulement du lit mineur de l’Oued de sorte que le cours d’eau a été complètement dévié de son sens naturel, pour se déverser vers le bd Chefchaouni et le Bd Sidi Mohamed Ben Abdellah.
L’état des lieux avant que la LYDEC ne prenne en charge le secteur d’assainissement.
Ce problème ne concerne pas le réseau d’assainissement de la ville. C’est un sinistre qui est du à un apport extérieur de la ville et cela n’a aucune relation directe avec le réseau d’assainissement de la ville.
Qu’est ce qui a été fait avant pour minimiser les risques ?
Après les inondations de l’année dernière, les différentes parties prenantes; le ministère de l’Equipement, la Préfecture, la Municipalité, les industriels (SOMAS, SAMIR, ODEP notamment) et le gestionnaire des réseaux de distribution d’électricité, d’eau potable et d’assainissement LYDEC, se sont réunis pour identifier les solutions techniques à même de minimiser les risques et se répartir la prise en charge de ces solutions sur la base des principes suivants : régulation des débits arrivant et prise en charge des solutions de l’amont par l’Etat, gestion de la partie aval par la ville et les différents intervenants locaux dont LYDEC, urgence de réaliser par l’Etat les travaux d’un nouveau barrage pour protéger la ville contre des crues dépassant les 140 m3/s. A la demande des autorités, la LYDEC a, en plus de ses actions, pris en charge le curage amont et aval du Pont Portugais et le curage d’une partie de la zone humide.
Que reste-t-il à faire pour protéger la ville
Il faut être clair : pour mettre la ville à l’abri des inondations, il faut obligatoirement que des ouvrages de protection contre les crues soient réalisés en amont par l’Etat. sLes solutions en aval ne peuvent être que des solutions d’accompagnement pour réduire au maximum les effets de crue en provenance du bassin intermédiaire (en aval de l’Oued El Maleh) et du bassin Oued Hassar. ;Parmi ces solutions à l’aval, la solution de canal de délestage a été identifiée. Les études de faisabilité technique sont en cours.

Articles similaires

CouvertureEconomieUne

Un grand port industriel en projet à Tan Tan

La région de Guelmim-Oued Noun confirme ses ambitions de nouveau hub international...

CouvertureEconomieUne

Industrie : Le Maroc veut sécuriser ses exportations vers les USA

En partenaires de longue date, le Maroc et les Etats-Unis tiennent à...

CouvertureUne

Quand l’eau part «en fumée» dans les barrages

Après la sécheresse, c’est au tour de la hausse des températures de...

ActualitéCouvertureSociétéUne

Dialogue social : un round sous le signe de la réforme des retraites

Couverture sociale. Alors que le Maroc est engagé dans un vaste chantier...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux