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Condoleezza Rice affirme son soutien explicite à la solution de l’autonomie au Sahara

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La question du Sahara a été au centre d’intenses activités diplomatiques entamées, mercredi dernier, par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Taïeb Fassi Fihri, qui effectue son premier voyage américain en tant que ministre des Affaires étrangères, a démarré son activité par des entretiens qualifiés d’«approfondis» avec son homologue américaine, Condoleezza Rice. Cette dernière, qui a reçu M. Fihri au département d’Etat, a souligné la nécessité, voire l’urgence, de voir tourner la page du conflit créé autour du Sahara, estimant que ce conflit continue d’entraver le processus de l’édification maghrébine. Le même son de cloche a été relevé chez d’autres responsables US, dont le conseiller du président George W. Bush pour la sécurité nationale, Steve Hadley, ainsi qu’avec plusieurs membres du Congrès américain. «Condoleezza Rice et Fassi Fihri ont beaucoup parlé du Maghreb et des efforts pour dépasser les frontières et les anciens conflits pour que les Etats du Maghreb se retrouvent», a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack, à l’issue des entretiens entre les deux chefs de diplomatie. Les Etats-Unis ont salué, à maintes reprises, les efforts déployés par le Royaume pour trouver une solution durable, juste et équitable au conflit plus que trentenaire du Sahara, en les qualifiant, à l’instar de la majorité des 15 membres du Conseil de sécurité, de « sérieux » et de « crédibles ». Plus encore, – et une fois n’est pas coutume -, Washington avait nommément appelé le Polisario, au lendemain du troisième round de négociations, tenu les 7, 8 et 9 janvier à Manhasset, à discuter avec le Maroc sur «la base de la proposition (marocaine) d’autonomie». Le Royaume, faut-il le rappeler, a été à l’origine du lancement des négociations sur le Sahara, en avril 2007, à New York. La présentation par Rabat de l’offre d’autonomie a, en effet, enclenché une nouvelle dynamique, saluée ouvertement par la majorité des capitales mondiales, dont notamment la France, l’Espagne et les Etats-Unis. Mme Rice a réaffirmé, à cette occasion, le soutien des Etats-Unis au processus de Manhasset, engagé sous l’égide des Nations Unies pour régler ce problème vieux de 32 ans, selon le département d’Etat. Les Etats-Unis, qui sont convaincus du bien-fondé de l’offre marocaine, sont par ailleurs rétifs à l’éventualité d’émergence d’une entité fantoche dans une région à haut risque, soit la région sahélo-saharienne. Plusieurs responsables américains ont multiplié les déclarations ces derniers temps pour attirer l’attention sur les risques encourus par cette région, notamment celui du terrorisme. Washington ne pouvait rester insensible aux alertes lancées par Rabat, qui ont d’ailleurs été confirmées par les attaques terroristes à répétition survenues dans la région. Des groupes terroristes, et notamment le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), – devenu Organisation Al Qaïda au Maghreb islamique -, avaient opté pour cette région pour y installer des camps d’entraînement fournissant des candidats à des attentats non seulement au Maghreb mais aussi en Europe.
Les menaces du retour aux armes, proférées récemment par le Polisario, et dénoncées vigoureusement par plusieurs ONG américaines, étaient venues alimenter les inquiétudes américaines quant à l’explosion de la région.

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