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Conseil de la ville de Rabat : Qui veut la tête de Fathallah Oualalou?

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Fathallah Oualalou, président du conseil de la ville de Rabat, et certains de ses vice-présidents sont dans la tourmente, au point que la réunion hebdomadaire du conseil, prévue hier, n’a pas pu être tenue. La cause? 44 conseillers sur les 85 composant le conseil de la ville appellent au limogeage de certains membres du bureau de gestion. «Nous pointons du doigt la grave dégradation constatée au niveau des services publics et du déficit que connaît le budget du conseil, qui a dépassé 70 MDH», a déclaré à ALM Driss Razi, président du conseil municipal de Rabat-Hassan, membre (PAM) du conseil de la ville de Rabat et l’un des signataires du document qui a été adressé au président du conseil de la ville. Dans ce document signé principalement par les conseillers de l’opposition (MP et PAM), ces derniers accusent certains vice-présidents du conseil d’avoir failli à leurs obligations et leur font endosser «l’entière responsabilité de la hausse du déficit budgétaire du conseil durant l’année 2012».
«La prévarication de certains membres du bureau a provoqué une grave régression au niveau des services publics et des prestations fournies aux citoyens, notamment en ce qui concerne la propreté, les services publics du transport urbain, les infrastructures qui se trouvent en état de vétusté avancé, l’éclairage public quasi-inexistant, en plus du gel depuis plus de deux ans des subventions dédiées aux associations de la société civile», indique le document dont une copie est parvenue à ALM.
Selon Driss Razi, les vice-présidents incriminés par cette pétition sont Abdelmounim El Madani, deuxième vice-président (PJD) qui assume la gestion déléguée de la propreté. Selon des sources, il lui est reproché de ne pas pouvoir se consacrer entièrement à sa mission vu qu’il a été promu dernièrement directeur de l’Entraide nationale. On cite aussi Ibrahim Joumani, troisième vice-président (MP), responsable de la gestion des services publics du transport urbain, les infrastructures, ou encore Abdessalam Bellaji, neuvième vice-président (PJD), responsable des subventions dédiées aux associations de la société civile. Certains conseillers vont même jusqu’à faire assumer «l’échec de la mauvaise gestion du conseil à Fathallah Oualalou». Par ailleurs, pour Anis Doukkali, conseiller de la ville de Rabat et membre du bureau politique du PPS qui n’a pas signé ledit document, «un constat s’impose, la démarche du président de gérer le conseil dans le cadre d’un bureau élargi intégrant toutes les sensibilités n’a pas donné de résultats probants, c’est un échec». Toutefois, M. Anis reste sceptique par rapport à l’intention qui motive les appels à la démission: «Si c’est pour le but de faire avancer les choses et servir les intérêts des citoyens, je suis d’accord sur le principe qu’un vice-président qui n’assume pas ses fonctions doit libérer son poste, mais hélas j’ai l’impression que l’objectif est de destabiliser le conseil en vue d’un positionnement électoraliste et afin de servir les intérêts étroits d’un camp aux dépens d’un autre».
A noter que la question des dysfonctionnements des services publics et leurs répercussions sur la vie des citoyens a été inscrite à l’ordre du jour de la session ordinaire d’avril du conseil de la ville de Rabat.

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