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Course ouverte entre Ouzzine et Choubani

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La jeunesse marocaine tient aujourd’hui un nouvel espoir. L’appel à la création dans le discours royal d’un Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative tombe à point nommé alors que les jeunes du pays font face à plusieurs difficultés. Dans ce sens, le discours royal a insisté sur la nécessité de revoir les dispositifs mis en place en faveur de la jeunesse. La nouvelle institution dédiée aux jeunes participera ainsi à élaborer les nouvelles stratégies à destination des jeunes. «Le Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative devra, une fois mis en place, contribuer à l’élaboration des axes stratégiques, et adopter, avec la participation des jeunes, une politique prenant en compte la pleine citoyenneté des jeunes», a expliqué le Souverain. Ce conseil est d’ailleurs prévu par la nouvelle Constitution du pays. Mais la création du conseil pourrait prendre un peu plus de temps. L’équipe de Benkirane ne programme l’élaboration des textes du conseil qu’en 2013. Le démarrage pourrait même être repoussé jusqu’en 2014. En attendant cette date, les pronostics y compris au sein de l’Exécutif vont déjà bon train au département ministériel qui sera chargé de l’élaboration du projet de loi du conseil. En effet, le gouvernement avait détaillé dans son plan d’action législatif 2012-2016 les ministères qui seront impliqués dans l’élaboration de la loi du conseil. Il s’agit notamment du ministère de la jeunesse et des sports, du ministère des relations avec le Parlement et la société civile, du ministère de l’intérieur, du ministère du développement social, de la solidarité, de la femme et de la famille ainsi que du secrétariat général du gouvernement. Mais l’équipe de Benkirane semble hésiter dans le même document entre le département de la jeunesse et des sports et celui des relations avec le Parlement et la société civile pour la supervision du projet. La tâche s’annonce délicate puisque les deux ministères sont gérés par deux partis politiques différents. Privilégier l’un au détriment de l’autre pourrait provoquer une petite confrontation entre le PJD et son allié le Mouvement populaire. Si le chef de gouvernement hésite, les jeunesses partisanes ont déjà pris leurs décisions. C’est le cas notamment à la JJD, jeunesse du PJD. Son secrétaire général, Mustapha Baba, craint le retour d’une approche purement sectorielle dans le traitement des dossiers liés à la jeunesse. «Le rattachement du conseil au ministère de la jeunesse et des sports serait une faute. Les jeunes n’ont pas besoin uniquement d’encadrement ou de mobilisation dans le cadre d’associations organisant des colonies de vacances ou les tournois de sport», explique-t-il. Les premiers signes indiquent que le Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative sera un énième test pour l’homogénéité de la majorité gouvernementale. Les relations entre les composantes de la majorité notamment le PJD et le Mouvement populaire ont été parfois très tendues en raison des positions du groupe parlementaire du parti de la lampe vis-à-vis du rendement de Mohand Laenser au ministère de l’intérieur. Benkirane pourra-t-il cette fois-ci sortir sa majorité indemne de cette nouvelle confrontation qui se profile à l’horizon?

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