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Création d’un Conseil consultatif de la famille et de l’enfance : Les féministes applaudissent cette initiative

La protection de la famille et de l’enfance est l’une des priorités du projet de la nouvelle Constitution. Ce projet constitue une avancée majeure par rapport à la Constitution de 1996 en créant un Conseil consultatif de la famille et de l’enfance. A travers la création de cette instance, l’Etat s’engage «à garantir par la loi la protection de la famille sur les plans juridique, social et économique, de manière à garantir son unité, sa stabilité et sa préservation. Il assure une égale protection juridique et une égale considération sociale et morale à tous les enfants, abstraction faite de leur situation familiale» (article 32) tout en accordant une attention particulière à la scolarité des enfants. «L’enseignement fondamental est un droit de l’enfant et une obligation de la famille et de l’Etat». Quant aux missions du Conseil, celles-ci sont énumérées dans l’article 169. «Le Conseil consultatif de la famille et de l’enfance a pour missions d’assurer le suivi de la situation de la famille et de l’enfance, d’émettre son avis sur les plans nationaux relatifs à ces domaines, d’animer le débat public sur la politique familiale et d’assurer le suivi de la réalisation des programmes nationaux, initiés par les différents départements, structures et organismes compétents». Plusieurs associations féminines et de protection de l’enfance ont manifesté leur satisfaction quant à la création de cette nouvelle instance. Contactée par ALM, Rabea Naciri, membre de l’Association démocratique des femmes au Maroc (ADFM), a déclaré : «Nous ne pouvons qu’applaudir la création de ce Conseil qui constitue un pas essentiel pour la protection de la famille et de l’enfance. Il faut saisir cette opportunité pour pouvoir mettre en place des politiques familiales efficientes». Et d’ajouter : «Pour que le mécanisme soit efficace, il faut une vision centrée sur chaque membre de la famille et non dans sa globalité. Autrement dit, le Conseil consultatif de la famille et de l’enfance devra tenir compte des besoins spécifiques de chaque membre de la famille. Il y a lieu de réfléchir sur le soutien aux familles s’agissant notamment de la garde des enfants, le soutien aux personnes à besoins spécifiques. Le Conseil devra également prêter une attention particulière à l’enseignement préscolaire». De son côté, l’association «Touche pas à mon enfant» a exprimé à travers un communiqué sa considération à l’égard de cette initiative. «L’association tient à souligner, en premier lieu, qu’elle approuve ce pas de géant qui vise la modernisation des institutions du pays et son évolution vers les standards des pays démocratiques et remercie d’une part Sa Majesté le Roi Mohammed VI et d’autre part tous les militants engagés dans cette juste cause, celle de la promotion des réformes, pour leur rôle prépondérant dans la mise en œuvre de cette dynamique constitutionnelle, qui a pour but de mettre l’intérêt de l’enfant et son essor au rang de disposition constitutionnelle, par la protection de sa dignité et en mettant sa vie hors de tout danger», souligne le communiqué. Par ailleurs, l’ONG revendique que l’institution constitutionnelle spécifique à la famille et à l’enfance veille au respect des tâches qui lui incombent et qu’elle soit un outil de décision et de propulsion réelle de la situation des enfants.

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